04192024Headline:

Grand-Bassam: Cette fois, on peut l’affirmer sans sourciller, l’Abissa 2018 est sérieusement menacé.

En effet, nos sources rapportent que le soir du mercredi 24 octobre 2018, pendant de longues heures, les sages des N’Zima ont tenté, par tous les moyens, de convaincre les jeunes de pardonner au roi Amon Tanoé Désiré, son ingérence dans l’élection municipale du 13 octobre 2018, et de lui permettre de reprendre les choses en main. Et surtout, pour qu’enfin, la fête de l’Abissa édition 2018 se tienne.

Mais les sages se sont heurté à un mur de résistance des jeunes du village, qui leur ont opposé un refus catégorique. Pis, ces jeunes leur ont rétorqué : « pas d’Ézaley, pas d’Abissa ! ». Cette « désobéissance civile » est d’abord lancée par les porteurs du roi des N’Zima Kôtôkô de Côte d’Ivoire, qui ont émis l’idée de ne plus le porter. Ils sont suivis dans cette défiance, tour à tour, par les batteurs de tambours, les danseurs et d’autres acteurs de l’animation de la cour royale. Finalement, presque tout le monde semble se désolidariser du guide suprême des N’Zima de Grand-Bassam.

Dans la foulée, la suspicion s’installe également. « Le roi court un véritable danger, parce que ses porteurs menacent de le faire tomber si jamais ils devraient le porter le jour de l’Abissa. Et si les porteurs laissent le roi tomber à même le sol, alors, ça veut dire qu’il n’est plus roi. C’est comme cela en pays N’Zima », nous a révélé, hier jeudi 25 octobre 2018, un ancien du village.
On apprendra plus tard que le guide des N’Zima, qui a eu vent du ”coup d’État” qui est en préparation contre lui, aurait décidé d’opter pour la marche à pied lors de ses prochaines sorties, spécialement à l’Abissa. Si l’édition 2018 se déroule effectivement. Seulement voilà, un autre problème, non des moindres, se présente. « Ok, le roi peut marcher. Mais nous nous organiserons pour couper les chants et danses, dès son apparition en public », nous souffle alors l’un des frondeurs, visiblement en colère.
Toutefois, l’espoir de tenir l’Abissa 2018 n’est pas perdu. À en croire un sage du village, « ils arriveront à s’entendre ».

Sosthène MABEA (Correspondant régional)

 

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