04162024Headline:

Guinée: les forces de l’ordre à la trousse des opposants contre le 3e mandat

Au moins 90 personnes ont été tuées en un an, lors des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président sortant, Alpha Condé, selon l’opposition guinéenne.
Lundi, l’opposition guinéenne a déclaré avoir chiffré à 90, le nombre de décès enregistré pendant un an, pour le compte des protestations populaires à l’encontre de la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat. Selon la liste des victimes publiée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), 90 personnes ont été tuées depuis le 14 octobre 2019, 92 en comptant deux personnes mortes auparavant en juin.

Parmi les 92, 45 ont été tuées par balles et 08 ne sont toujours pas identifiés pour avoir été enterrés de nuit. Pour le gouvernement, les chiffres avancés par l’opposition n’ont aucun fondement réel. “Il y a eu des morts violentes, que nous regrettons, et nous travaillons à ce que cela ne se reproduise pas”, a reconnu Albert Damantang Camara, ministre de la Sécurité cité par VOA Afrique. “Mais ça m’étonnerait beaucoup qu’il y en ait 92”, a-t-il poursuivi. Toutefois, il reconnait qu’il y’a au minimum 42 morts pouvant être liées au contexte politique.

A Conakry, le président Alpha Condé élu en 2010 et réélu en 2015, a fait adopter une nouvelle constitution qui l’autorise selon la mouvance, à briguer un troisième mandat. Une chose que l’opposition n’approuve pas et promet des actions fortes pour bloquer une telle violation de la constitution du pays.

Melv Sage

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