Situation confuse dans la province indonésienne de la Papouasie. Des rebelles séparatistes disent avoir tués au moins neuf soldats indonésiens lors d’une attaque survenue samedi 15 avril. Un porte-parole des Forces armées nationales indonésiennes a confirmé un seul décès jusqu’à présent. Selon certains médias régionaux, les rapports militaires mentionnent au moins six soldats décédés, tandis que 21 se seraient enfuis dans la jungle.

En février, des rebelles papous de l’Armée de libération de la Papouasie occidentale avaient enlevé un pilote néo-zélandais dans la région. Le groupe rebelle avait demandé que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie en échange de la libération du pilote.

Le porte-parole des rebelles, Sebby Sambom, dit avoir mené l’attaque du samedi 15 avril pour venger le meurtre de deux de ses membres lors d’une fusillade remontant au mois dernier. Il assure aussi que son groupe avait proposé de négocier avec les autorités indonésiennes et néo-zélandaises concernant l’otage, mais ne pas avoir reçu de réponse. « Le gouvernement indonésien doit arrêter son opération de sécurité en Papouasie et être prêt à négocier avec nos dirigeants sous la médiation d’une agence des Nations unies », a déclaré Sambom.

Pour rappel, dans la région, les attaques rebelles ont augmenté au cours de l’année 2022. La Papouasie occidentale (la moitié de l’île de Nouvelle-Guinée) a été incorporée à l’Indonésie en 1969, après un vote controversé supervisé par l’ONU.

De son côté, un porte-parole des Forces armées nationales indonésiennes assure que l’opération de recherche des soldats sera menée « avec une force maximale ». Il précise aussi que les opérations militaires en Papouasie avaient été lancées dans le but d’éviter un grand nombre de victimes.