Des milliers de manifestants étaient rassemblés mardi soir autour du Parlement israélien avec des pancartes et des slogans accusant la coalition au pouvoir de « piller » les caisses de l’État.
C’est une colère bien connue en Israël : celle des citoyens qui s’indignent des larges subventions allouées aux ultra-orthodoxes, alors que ces derniers se consacrent presque exclusivement aux études religieuses, ce qui les tient éloignés de la population active comme du service militaire.
Relancer la réforme de la justice
Les partis politiques qui représentent les ultra-orthodoxes font partie de la coalition au pouvoir en Israël, dirigée par le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Celui-ci a répondu à leurs demandes et annoncé une enveloppe de 250 millions de shekels (plus de 62 millions d’euros) en leur faveur, montant qui s’ajoute aux allocations déjà existantes.
Une rallonge qui fait des vagues dans un pays touché par l’inflation et l’érosion de sa monnaie.
Benyamin Netanyahu et plusieurs de ses ministres se sont félicités de l’adoption du budget. Le Premier ministre israélien assure qu’il peut désormais relancer sa réforme la plus contestée, celle de la justice, projet jugé illibéral et dangereux par ses détracteurs.