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Jean-Jacques Béchio (Porte-parole de la Cnc) -Ce que nous decidons à propos des Elections

bechio talk

A moins de deux mois du scrutin présidentiel

Jean-Jacques Béchio (Porte-parole de la Cnc) : « L’élection ne se tiendra que si nos revendications sont prises en compte »

La Cnc interpelle le Conseil constitutionnel

La Coalition nationale pour le changement (Cnc) durcit le ton à moins de deux mois du scrutin présidentiel.

Lundi 31 août, en conférence de presse, à Cocody-Riviera, l’ancien ministre Jean-Jacques Béchio, porte-parole de ladite coalition, a regretté que les autorités n’aient pas donné de suite à leur exigence d’un dialogue pré-électoral.

Le porte-parole a assuré que l’élection du nouveau président n’aurait lieu que si les revendications portées par la Cnc étaient satisfaites. « La Cnc prévient que l’élection présidentielle prévue en octobre 2015 ne pourra se tenir que si les revendications qu’elle présente (…) sont prises en compte dans l’intérêt supérieur de la nation », a signifié Jean-Jacques Béchio. « Des élections ne peuvent et ne doivent se tenir sans qu’on s’asseye pour discuter », devait insister cet ancien ministre de la Fonction publique. Il a indiqué que le fait pour des personnalités issues de la Cnc d’avoir fait acte de candidature à la présidentielle ne devrait entraîner « aucune équivoque dans l’esprit de qui que ce soit ». « Il n’existe point de relation de cause à effet entre le dépôt des dossiers de candidature et la tenue des élections présidentielles », a fait valoir M. Béchio.

Quatre personnalités de la coalition ont déposé leurs dossiers de candidature auprès de la Commission électorale indépendante : Mamadou Koulibaly de Liberté et démocratie pour la République (Lider) et les indépendants issus du Pdci, Charles Konan Banny, Jérôme Kablan Brou et Kouadio Konan Bertin. Leur décision de s’engager dans la campagne électorale « n’est pas une décision individuelle », a révélé Jean-Jacques Béchio. « Elle a été suffisamment murie par la Cnc, qui a demandé à ces personnes qui voulaient présenter leurs candidatures de le faire », a énoncé le porte-parole. Il a interpellé le Conseil constitutionnel sur « son devoir d’équité, d’honnêteté et d’impartialité dans le traitement des dossiers de candidature ». « La Cnc déclare qu’elle le tiendra pour seul responsable des conséquences qui pourraient découler d’une interprétation politicienne, par lui, de la Constitution », a martelé l’ancien ministre d’Houphouët-Boigny. Interrogé sur des dissensions internes qui mineraient la Coalition- avec une tendance du Fpi apparemment défavorable aux élections- M. Béchio a évoqué une « contradiction apparente ».

Le porte-parole de la Cnc a mis en avant des questions « de stratégie ». Selon M. Béchio, la Coalition n’est pas opposée aux élections mais estime les jeux déjà faits : « Vous voulez qu’on aille à des élections se faire laminer, ridiculiser de sorte qu’on ne puisse même pas respirer parce qu’on nous dira : vous avez été aux élections, on vous a battus ». « Nous n’aimons pas le mot boycott parce qu’il y a une connotation de préméditation », a encore déclaré Jean-Jacques Béchio, ajoutant que la Coalition emploierait tous les « moyens légaux » pour faire aboutir son combat. M. Béchio était assisté de plusieurs membres de la Cnc.

Kisselminan COULIBALY

L’INTER

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