C’est devenu presqu’une tradition d’assister à des cérémonies d’hommage au chef de l’Etat. Les cardes des régions rivalisent d’ardeur et d’ingéniosité pour vanter les qualités du président de la République ou encore énumérer ses actions en faveur desdites régions. Bien souvent, ces cérémonies sont transformées en véritables foires de déferlement de qualificatifs en faveur d’Alassane Ouattara.

Il est vrai qu’à cette occasion, les populations en profitent pour dresser une liste de doléance adressée au chef de l’Etat mais leur discours laisse souvent à désirer. Les cadres des régions se lancent dans une énumération des bienfaits du chef de l’Etat. A titre d’exemple, le message de Kaba Nialé en l’endroit des populations du Zanzan. La ministre évoque  « la construction du CAFOP de Bondoukou, le raccordement de la ville de Bouna au réseau électrique national, le bitumage de l’axe Bouna-Doropo-Frontière du Burkina et bien d’autres voies, la construction de plusieurs écoles primaires et secondaires, la construction de château d’eau et de Pompes villageoises,  la prochaine construction de l’Université de Bondoukou, la construction du centre de formation professionnelle de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de Bouna, la construction du pont de Bassawa Sérébou ». Est-il besoin d’initier une cérémonie d’hommage au président qui a mené des actions pour lesquelles il a été élu par le peuple ? De plus, ces rencontres entre le chef de l’Etat et les populations nécessitent des budgets qui auraient pu servir à financer d’autres projets. Il est vraiment temps de repenser la manière de rendre hommage au chef de l’Etat.

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