Philippines, Japon, Corée du Sud, Pékin voit l’étau américain se resserrer en Asie. Et quand le journal Nikkei, qui a sorti l’info selon laquelle l’Otan envisagerait d’ouvrir un bureau à Tokyo, interroge l’une des porte-parole de la diplomatie chinoise sur le sujet, voici ce qu’elle répond : « L’expansion continue de l’Otan vers l’est dans la région Asie-Pacifique, l’ingérence dans les affaires régionales, les tentatives de détruire la paix et la stabilité régionale et la poussée pour la confrontation des blocs appellent à une grande vigilance des pays de la région ». Mao Ning qui en février dernier déjà avait « exhorté l’Otan à cesser de déstabiliser l’Asie-Pacifique et le monde. » Pékin se méfie de l’alliance atlantique, ce n’est pas nouveau.
South Korea gets a rare shout out in today’s China Daily cartoon. Australia misses out. Seeker heads on missiles a nice touch. But the problem is–I don’t get it. What is the fish meant to be? pic.twitter.com/izDBY54PPd
Alliances et contre-alliances
À de nombreuses reprises, les autorités chinoises ont partagé l’analyse de Moscou selon laquelle l’extension supposée de l’Otan dans l’est de l’Europe aurait été l’un des facteurs de l’entrée en guerre de la Russie. Elle dénonce de la même manière aujourd’hui le rapprochement entre Séoul et Tokyo sous le parapluie des États-Unis, caricaturé dans le China Daily sous forme de l’aigle américain portant une bague aux couleurs du Japon et une autre avec le drapeau de la Corée du Sud à chaque patte.
Alliances et contre-alliances, le ministre chinois des Affaires étrangères était en Birmanie mardi 2 mai. Il est ce vendredi au Pakistan pour parler notamment de l’Afghanistan. Et on apprend ce matin dans le Global Times que l’Armée populaire de libération enverra des troupes au Laos en mai pour participer à des exercices militaires conjoints qualifiés de « bouclier de l’amitié ».