La Côte d’Ivoire a perdu, ce 17 janvier 2023, une de ses sommités intellectuelles et politiques, une étoile polaire de la connaissance et du savoir: Paul Akoto Yao.
Compagnon de Félix Houphouët-Boigny et cadre du PDCI-RDA, ce premier agrégé ivoirien de biologie et écrivain a marqué l’histoire de l’éducation nationale ivoirienne en assurant brillamment sa tutelle de 1971 à 1983, sous Houphouët. Les instances de l’UNESCO l’accueilleront.
Il siégera ensuite à l’Assemblée nationale, en tant que député de l’ex-parti unique de Sakassou de 1985 à 1995, avant d’être nommé ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud de 1994 à 1998, sous Henri Konan Bédié.
Au coup d’État militaire du général Robert Guéi, le 24 décembre 1999, il fera volte face. Au nombre de ceux que les détracteurs appelleront les “Judas” du PDCI-RDA, il tournera casaque.
Membre des instances de l’UDPCI, il assurera momentanément la présidence à l’assassinat, le 19 septembre 2002, de son fondateur Guéi avant d’être emporté par la guerre de succession au profit d’Albert Mabri Toikeusse.
Il en gardera de très mauvais souvenirs et prendra ses distances d’avec ce parti pour revenir, sans prétention et sans tambour ni trompette, à ses premières amours politiques: le PDCI-RDA.
A bientôt 85 ans (il était né le 12 avril 1938), il rend l’âme des semaines après l’inhumation de son épouse en étant, après Angoua Koffi et Amani Goli, le doyen des cadres du Oualêbo.
La Côte d’Ivoire doit une fière chandelle à ce grand serviteur de son État.
Melchisedeck