La sécheresse historique à laquelle fait face la Corne de l’Afrique est une conséquence de l’activité humaine. Dit autrement, cette catastrophe climatique, inédite depuis 40 ans, n’aurait pu se produire sans les émissions humaines de gaz à effet de serre, estime l’étude scientifique publiée par World Weather Attribution.
Selon les 19 scientifiques ayant contribué au rapport, le changement climatique a eu « peu d’effet sur la pluviométrie annuelle » récente de la région. Mais il a fortement influencé la hausse des températures, responsable d’une augmentation en flèche de l’évapotranspiration qui a conduit à un assèchement record des sols et des plantes.
La région a enchaîné cinq saisons des pluies déficitaires, et a en effet subi l’augmentation des températures. Des millions de têtes de bétail sont mortes faute d’eau. Les agriculteurs ont, de leur côté, perdu leur récolte. Selon l’ONU, 22 millions de personnes sont menacées par la faim en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.
La situation actuelle est qualifiée de « sécheresse exceptionnelle », 4e et dernier niveau d’alerte de l’échelle américaine. Autrefois improbable, elle a désormais 5% de chance de se reproduire chaque année.
The Horn of Africa drought wouldn’t have happened in a world without human-caused climate change.
The drought began in October 2020 and has left more than 20 million people at risk of acute food insecurity.