03202023Headline:

L’AARAM engagée dans la réduction des charges de morbidité et de mortalité liées aux affections microbiennes

L’Association africaine pour la recherche et le contrôle de la résistance aux antimicrobiens (AARAM), qui tient depuis mercredi 08 février 2023, son troisième congrès en Côte d’Ivoire, est plus qu’engagée dans la réduction des charges de morbidité et de mortalité liées aux affections microbiennes sur les populations humaines et animales (Feature).

Un troisième congrès pour préparer l’Afrique face aux menaces pandémiques et résistance antimicrobienne

Pour traduire en acte cet engagement de réduire les charges de morbidité et de mortalité liées aux affections microbiennes sur les populations humaines et animales, l’AARAM a initié son troisième congrès sous le thème : « Menaces pandémiques et résistance antimicrobienne : Comment l’Afrique se prépare ». Et ce, en vue de s’établir comme un espace privilégié de formation, de communication d’échanges de production et de transmission de connaissances et de compétences entre les spécialistes de la microbiologie de l’Afrique.

Depuis mercredi, chercheurs et praticiens spécialistes de la résistance aux antimicrobiens venant de pays d’Afrique francophone, anglophone et lusophone ainsi que les professionnels de santé prennent part à ces assises qui permettront d’offrir une plateforme de réflexion et d’échanges entre les chercheurs et autres professionnels exerçant dans les domaines de la résistance aux antimicrobiens (RAM).

Selon son président Djimdé Abdoulaye, cette rencontre d’échanges à l’Institut national de la santé publique (INSP) d’Abidjan servira de cadre de diffusion des résultats des travaux de recherche relatifs aux questions de résistance des bactéries, des parasites et des champignons et de renforcement des capacités des participants sur les questions de résistance des bactéries, des virus, des pattes et des champignons. Elle permettra également de fournir un cadre promotionnel de produits de santé utilisés pour la prise en charge des affections microbiennes.

Des conférences et des sessions de communications (orales et affichées) autour des sous thèmes axés sur l’épidémiologie, la résistance antimicrobienne, l’efficacité clinique et thérapeutique des antimicrobiens, la génétique de la résistance antimicrobienne (RAM) meubleront ces trois jours de réflexion à Abidjan placés sous la présidence scientifique de la directrice de l’Institut pasteur de Côte d’Ivoire, Pr Mireille Dosso. Des stands et plages promotionnelles sous-forme de symposium seront également prévus pour les laboratoires et les organisations partenaires.

Pour le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (MSHP-CMU), le directeur de cabinet, Dr Aka Charles Koffi, il s’agit d’une belle opportunité pour proposer au système de santé des solutions efficaces pour le bien-être des populations basées sur des évidences scientifiques. Il dit également attendre des conclusions de ces travaux qui contribueront à bâtir un système de santé robuste, performant et résilient, expression de la volonté du président de la République, Alassane Ouattara.

La RAM, prochaine pandémie selon l’OMS

Les épidémies du Sida et de la Covid-19 qui ont emporté au cours de ces 40 dernières années des millions de vies entrevoient, selon l’OMS , un environnement favorable à l’émergence de la Résistance aux antimicrobiens (RAM) du fait notamment de la pression médicamenteuse liée à l’usage abusifs des médicaments antimicrobiens. Ce qui a amené l’organisation à prédire que la RAM sera la prochaine pandémie.

Les bactéries résistantes aux antimicrobiens tuent désormais près de 1,3 million de personnes par an, plus que le VIH/sida ou le paludisme, et la perte d’antibiotiques efficaces menace de saper les soins de santé modernes, rapporte une étude approfondie dans 204 pays sur la RAM.

Le taux de décès associés à la RAM est le plus élevé en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, soit respectivement 99 décès pour 100.000 en Afrique subsaharienne et à 77 décès pour 100.000 en Asie du Sud (à comparer à 56 décès pour 100.000 dans les pays riches).

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