Le gouvernement n’a pas encore trouvé de solution à la problématique de la pénurie d’eau à Bouaké, si l’on en croit le tout nouveau ministre de l’Hydraulique, qui redoute une autre pénurie dans les deux mois à venir.
Une semaine après son entrée au gouvernement, Laurent Tchagba, ministre en charge de l’Hydraulique, effectue depuis le jeudi 19 juillet 2018 à Bouaké, une visite des stations de traitement d’eau et sites de forages de la région du Gbêkê. Cette visite au pas de course sur les installations hydrauliques se situe dans le cadre de la réhabilitation et du renforcement des capacités d’approvisionnement en eau potable face à la grave pénurie observée depuis bientôt 3 mois dans cette zone. Laurent Tchagba, accompagné d’une forte délégation d’experts en hydraulique, dont le Directeur général de l’Office national de l’eau potable (Onep), Berte Brahima, et celui de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), se sont rendus successivement sur la station de traitement d’eau du fleuve Kan, puis le forage de Djamourou et la nouvelle installation de traitement d’eau du quartier Gonfreville.
A mi-parcours de cette visite, le premier responsable de l’Hydraulique a marqué sa satisfaction sur l’État d’évolution des travaux entamés par son prédécesseur. « Les résultats que nous enregistrons sont très bons. C’est-à-dire la matrice d’action qui avait été définie et validée a été bien suivie par les directions générales de la Sodeci et de l’Onep », s’est réjoui l’émissaire du gouvernement. Le ministre Tchagba a rassuré qu’il mettra tout en œuvre pour booster suffisamment les acquis, car dira-t-il, « je ne veux pas faire courir le risque au gouvernement sur la période de sécheresse qui s’annonce dès le mois de septembre, et je crains que si nous ne faisons rien la situation que nous avions vécue il y a 2 ,3 mois ne revienne ».
Notons que cette visite a permis à la délégation ministérielle de voir de plus près quelques réalisations, notamment les nouvelles installations de la station de traitement d’eau de Gonfreville évalué, selon les maîtres d’ouvrage, à un peu plus d’un milliard de F Cfa. Les essais de toutes les installations de Bouaké sont estimées à un peu plus de 17 000 m3 d’eau / jour. Une estimation qui couvre 60 % des besoins en potable.
Après Bouaké, la délégation a mis le cap, ce vendredi 20 juillet 2018, sur les sites de traitement d’eau de la Loka, ainsi que sur le fleuve Bandama à Béoumi.
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