Des braqueurs ou « coupeurs de route » qui écument les routes dans la partie septentrionale du pays s’érigent en « maîtres ou propriétaires de la route », selon leurs propres termes, a révélé, mardi à l’AIP, un des parents d’une victime.
Selon lui, ses parents et amis qui s’étaient rendus à moto à Ouangolodougou pour y encaisser de l’argent ont fait les frais de ces malfrats sur le chemin du retour. Se servant de lampes-torches, les bandits, encagoulés, ont simulé un check-point des forces de l’ordre. Ils les ont dépouillés de leur argent et des portables, sous la menace des armes, leur laissant cependant les puces dans un sachet.
Pensant s’être tirés d’affaire, ces mêmes voyageurs sont tombés dans une embuscade tendue par d’autres braqueurs qui leur ont demandé de ne plus les appeler coupeurs de route ou voleurs mais plutôt « siratigui’’, ce qui veut dire en langue locale ‘’propriétaires ou maîtres de la route », au risque de passer par les armes.
« Mes parents ont dû rebrousser chemin pour ne revenir que le lendemain. Ils n’ont pas porté plainte de peur de s’exposer davantage« , a-t-il relaté.