C’est le 11 mai, dans moins de deux semaines, que les États-Unis abandonneront les mesures héritées de la pandémie de Covid-19, qui leur permettaient de refouler les migrants pour des raisons sanitaires. L’administration Biden se prépare et tente de créer des voies légales pour gérer un afflux de migrants prévisible.
Des centres de traitement des demandes vont donc être créés, avec des partenaires internationaux dans des pays tiers, et d’abord la Colombie et le Guatemala. Le but est d’éviter aux migrants d’entamer un voyage dangereux et parfois mortel. Il est prévu d’en ouvrir d’autres à terme, selon un responsable américain.
« Nous anticipons une hausse des arrivées à notre frontière sud, déclare Ie secrétaire à la sécurité intérieure Alejandro Mayorkas. Les trafiquants essaient de tirer profit des changements. Ils font tout pour faire croire que la frontière sera ouverte. La propagande des trafiquants est fausse. Soyons clairs : Notre frontière n’est pas ouverte et ne sera pas ouverte après le 11 mai ».
Migration is a hemispheric challenge that demands hemispheric solutions. That is why I am so proud of the steps we announced today with @StateDept and our international partners. (1/4) pic.twitter.com/3Z42u6oELv
— Secretary Alejandro Mayorkas (@SecMayorkas) April 27, 2023
Interdiction du territoire américain pour 5 ans pour les migrants illégaux
L’administration Biden veut donc inciter les migrants à emprunter les moyens légaux qu’elle est en train de mettre en place. C’est ce qui se fait avec les personnes en provenance d’Haïti, de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua. Les demandes en provenance de ces pays semblent baisser. Alejandro Mayorkas a prévenu, ceux qui n’emploieront pas les moyens légaux risqueront une expulsion rapide, une interdiction du territoire américain pour 5 ans et des poursuites criminelles.
La lutte contre l’immigration illégale est une priorité de l’administration Biden qui a mis fin à la construction du mur que voulait Donald Trump à la frontière avec le Mexique. Mais les arrivées de migrants se poursuivent sans qu’il ait réussi à réformer le système d’immigration, toujours en rade au Congrès américain.
