04162024Headline:

Les ex-combattants de la Cellule 39 de Diakité Aboudou: Lors du blocage du corridor sud de Bouaké, fait des accusations contre Hamed Bakayoko et Amadou Gon

Les ex-combattants de la Cellule 39 de Diakité Aboudou lors du blocage du corridor sud de Bouaké, en 2017
Le vice-président de la Cellule 39, Diakité Aboudou, détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), continue de revendiquer à l’Etat de Côte d’Ivoire, la prime de 18 millions de F Cfa à chacun de ses éléments et lui. Il réclame cet argent et sa libération pour tourner la page de cette affaire qui l’a conduit en prison.

Il n’a pas encore abandonné son combat. Celui qu’il a engagé, il y a plusieurs mois, pour réclamer à l’image des mutins de 2017, le paiement de primes à ses camarades des ex-combattants de la Cellule 39 et lui. Depuis la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) où il est incarcéré après son arrestation à Bouaké en novembre 2017, Diakité Aboudou s’est signalé à nouveau. Il a réussi à nous contacter pour traduire ses préoccupations.

Par l’intermédiaire d’une connaissance, en effet, le vice-président de la Cellule 39 a fait parvenir ces préoccupations qui s’inscrivent dans la continuité de son combat. Le ton mi-conciliant, mi-menaçant, l’ex-combattant persiste à réclamer la prime de 18 millions de F Cfa pour chacun des membres de son organisation. Revendications pour laquelle il avait orchestré des manifestations qui lui ont valu son arrestation et sa détention dans le pénitencier d’Abidjan. Cette détention, à la vérité, n’aura en rien calmé l’ardeur du leader de la Cellule 39, qui lance depuis sa Cellule du bâtiment blindé de la Maca : « Qu’on nous paye notre argent, on va se laisser. Sinon, si on me laisse, ce sera le même bruit. C’est pour cela qu’on me maintient ici, en détention. Payez notre argent, on va se laisser. Réglez notre problème et libérez-moi…. », clame le détenu qui invite le gouvernement ivoirien à mettre la main à la caisse pour s’acquitter de ce qu’il considère comme une dette envers des fils de la Côte d’Ivoire.

De façon globale, c’est la somme de 123 milliards et 786 millions de F Cfa que Diakité Aboudou revendique pour ses camarades et lui, en raison de 18 millions de f Cfa pour 6877 ex-combattants, selon ses confidences. Cet argent, souligne-t-il, proviendrait des accords de Ouagadougou signés par l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré et l’actuel chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, alors leader de l’ex-rébellion. « On revendique nos droits. Ce n’est pas l’argent de la Côte d’Ivoire. C’est de l’argent venu de l’étranger. On nous dit que ce sont les chefs de guerre qui ont pris notre argent. Il ne faut pas accuser les chefs de guerre. Ils ont fait beaucoup de sacrifices. Même si ce sont eux, la Côte d’Ivoire peut nous payer cet argent », estime Aboudou, qui estime que cette revendication ne devrait pas les opposer, ses camarades et lui aux ex-chefs de guerre.

Le vice-président de la Cellule 39 reste formel sur cette revendication. « Le gouvernement doit régler notre problème. Tant que notre problème n’est pas réglé, le problème de la Côte d’Ivoire ne finira pas », prévient-il, craignant que le statut quo débouche sur une situation « emmerdante » en 2020 en lieu et place de l’émergence prônée par les dirigeants actuels.

Dans son message, Diakité Aboudou accuse ouvertement le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. « Ils ne veulent pas entendre parler de nous. Nous sommes avec le président de la République. On ne l’accuse pas. Tous les problèmes, c’est Hamed Bakayoko et Amadou Gon Coulibaly. Qu’ils arrêtent ce jeu qu’ils font avec nous», s’indigne-t-il, évoquant la mort par balles de 7 de ses éléments lors d’une manifestation qu’il a lancé au corridor sur de Bouaké.

F.D.B

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.ci, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

 

koaci.com

What Next?

Recent Articles