Louis XIV, dont on célèbre le tricentenaire de la disparition, a aimé la gloire, la guerre et les arts. Mais aussi les femmes. Ce grand séducteur menait plusieurs vies amoureuses à la fois. Jusqu’à ce qu’il se range.
C’est une évidence «naturelle», mais on aurait tendance à l’oublier: la première femme à exercer une influence sur le jeune Louis fut sa mère. Fière Espagnole ayant longtemps souffert de la politique de Richelieu, Anne d’Autriche a été saisie de la fibre patriotique en recevant la régence à la mort de son mari Louis XIII, en mai 1643.
Par instinct maternel et avec l’aide du cardinal Mazarin, elle se met à défendre les droits de son fils, se donnant pour mission sacrée de lui restituer intact le royaume à sa majorité. Elle lui inculque les principes de la religion catholique, développe en lui de solides qualités morales. Passionnément attachée à l’autorité souveraine, elle nourrit dans son cœur l’orgueil monarchique, la fierté intraitable et le mépris des factieux.
A l’adolescence, Louis commence à porter aux femmes un grand intérêt