04202024Headline:

Mali: Macron risque gros

Le président de la République a annoncé jeudi une réduction de la présence militaire française du Sahel au profit d’une coalition internationale. Mais entre des partenaires européens réticents à s’engager et des armées locales sous-équipées, beaucoup d’incertitudes entourent ce changement de stratégie.

L’annonce était attendue mais elle n’en est pas moins fracassante. L’opération Barkhane touche à sa fin. Malgré des succès enregistrés pendant ces huit années d’engagement massif, la France n’est pas parvenue à enrayer la spirale de violence jihadiste au Sahel, région désertique de 4 millions de kilomètres carrés, gangrénée par les trafics et réputée incontrôlable.

“Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie parce que les États décident de ne pas prendre leurs responsabilités, c’est impossible, ou alors c’est un travail sans fin”, a constaté Emmanuel Macron, officialisant une “transformation profonde” d’une présence française de plus en plus impopulaire dans l’opinion publique française, à moins d’un an de l’élection présidentielle.

Si le détail n’est pas encore connu, une source proche du dossier, citée par l’AFP, évoque une décroissance des effectifs militaires français progressive, avec un jalon à environ 3 500 hommes d’ici un an, puis 2 500 personnes d’ici 2023, contre 5 100 déployés aujourd’hui.

Melv Sage

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