Marine Le Pen n’a pas commencé son discours depuis deux minutes qu’une militante des Femen fait irruption dans la salle avant d’être sortie sans ménagement. L’incident fait mauvais genre devant les représentants de 42 pays étrangers, dont les ambassadeurs du Cambodge, Cuba, Arabie saoudite, Albanie et Vietnam, annoncés par le FN.

Mais la patronne du FN, imperturbable, reprend le long fil de son programme et sa mesure phare : la sortie de l’Union européenne. « Que madame Merkel, monsieur Schulz ou les commissaires illégitimes le veuillent ou non, nous bâtirons une autre Europe, promet-elle. L’Europe qui a existé avant l’Union dite européenne et qui existera bien après elle : l’Europe des nations libres, l’Europe des peuples. »

Marine Le Pen souhaite aussi quitter le commandement militaire de l’Otan et se rapprocher de la Russie sans s’éloigner des Etats-Unis. Décrivant une France affaiblie, la candidate veut augmenter le budget de la défense dès son arrivée à l’Elysée.

Sur le continent africain, elle défend le même credo que François Fillon : ni ingérence ni indifférence. « Nous souhaitons mettre en place une politique basée sur la franchise, le respect mutuel et une coopération active », explique-t-elle. Avant de rappeler qu’il faut stopper l’immigration de masse. La géopolitique du Front national, c’est en quelque sorte la même que celle de Donald Trump : chacun chez soi.

RFI