06022023Headline:

Mayotte: après le début de l’opération «Wuambushu», le difficile relogement des évacués

Les habitants défilent devant le bureau des travailleurs sociaux. Parmi eux Alawanshia, qui porte son bébé dans ses bras et assure ne pas avoir été prévenue de l’opération : sa maison n’aurait pas été numérotée parmi celles à détruire. « On n’a jamais mis de numéro, ni fait de recensement, et moi j’ai six enfants », déplore-t-elle

Pourtant sur la carte d’Aisha, enquêtrice sociale de l’association ACFAV, sa maison est bien notée : « Il y a toutes les bangas qui sont numérotées, on entre dans toutes les bangas. » Après discussion, elles se rendent compte qu’Alawanshia était absente le jour du recensement.

Des situations complexes, urgentes et de dernière minute, il y en a eu plusieurs ces derniers jours, confirme la travailleuse sociale : « C’est un peu chaud, parce que, comme vous voyez, on a des nouvelles familles qui arrivent. Il faut proposer des hébergements là tout de suite, et il y a des gens qui avaient fait des recours, jusqu’à hier soir, ils y croyaient encore. Il y a des familles qui ne voulaient pas quitter leur logement. »

Selon elle, le principal frein « est surtout la déscolarisation des enfants, parce que nos hébergements, c’est au nord et au sud de Mayotte. Mais il y a quand même un suivi derrière, par la mairie, par tous les travailleurs sociaux ».

Autre critique venue des habitants de Talus 2 : la durée du relogement de 3 à 6 mois reconductible. C’est pourtant la même loi appliquée partout en France, répond la préfecture qui affirme que plus de 50% des habitants ont déjà accepté ces propositions.

 

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