L’ambassadeur russe à l’ONU a annoncé, jeudi, qu’il n’y avait “pas d’accord” entre les 15 membres du Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu humanitaire de 30 jours en Syrie.
Pas de trêve en vue pour les civils de la Ghouta orientale, qui subissent depuis dimanche les bombardements de l’armée syrienne. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a annoncé, jeudi 22 février, à New York, qu’il n’y avait “pas d’accord” entre les 15 membres du Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu humanitaire de 30 jours en Syrie, négocié depuis plus deux semaines.
Le diplomate, lors d’une réunion “de discussions” convoquée par Moscou, a dénoncé “les discours catastrophiques” déjà utilisés pour Alep fin 2016. Selon lui, ils ne correspondent pas à la situation sur le terrain.
Son homologue suédois, Olof Skoog, a indiqué à l’issue de la réunion que les discussions allaient se poursuivre et précisé espérer une mise au vote vendredi sur un projet de résolution rédigé par son pays et le Koweït, prévoyant un mois de cessez-le-feu.
Les États-Unis et la France se sont élevés contre la position de la Russie, qui soutient Damas, en critiquant comme l’a fait l’ambassadeur français François Delattre “les attaques contre les hôpitaux” et une “situation insoutenable” pour les civils.
“L’urgence sur le terrain est absolue” et “il est essentiel d’adopter rapidement” la résolution en discussion entre les 15 membres du Conseil de sécurité, a précisé le diplomate français. Il a aussi mis en garde “contre le pire”, qui serait “un élargissement du conflit”.