04162024Headline:

Mutinerie : Le gouvernement solde ses comptes et maintient la pression/ le caporal Issiaka Traoré a été mis aux arrêts

Fin juin, leur porte-parole, du contingent « 2 600 », le caporal Issiaka Traoré, en service à la caserne des sapeurs-pompiers militaires, a été mis aux arrêts.

Fin mai, le gouvernement annonçait avoir obtenu un accord définitif avec les militaires revendiquant des primes. Ayant consenti à les leur payer, il est désormais décidé à étouffer toute autre forme de revendication.

Surpris à deux reprises par des mutineries, en janvier et en mai dernier, le gouvernement qui, après avoir haussé le ton s’était ravisé en cédant aux revendications des militaires. Après le paiement de ces primes à la fin juin, dont le montant global officiel n’est pas encore connu, les autorités ne veulent plus se laisser surprendre.

Nouvelles revendications

Après la satisfaction du contingent dit « 8 400 », d’autres groupes au sein de l’armée élèvent depuis peu la voie dans les casernes, revendiquant également leur part du « butin de guerre. » Le contingent « 2 600», composé essentiellement de soldats ayant intégrés l’armée au lendemain de la crise postélectorale de 2011, souhaite également toucher la bagatelle de 7 millions de francs CFA. Cette fois, le gouvernement semble avoir décidé de ne plus céder à ce qui s’apparente à un chantage des hommes en armes. Fin juin, leur porte-parole, le caporal Issiaka Traoré, en service à la caserne des sapeurs-pompiers militaires, a été mis aux arrêts. Selon une source de l’État-major général des armées, la hiérarchie militaire compte cette fois « prendre le devant des choses et étouffer toute volonté de manifestation de ses hommes. Elle n’hésite pas à brandir des menaces de poursuites judiciaires pouvant aller jusqu’à la radiation. » Dans ce cadre, plusieurs instructions, selon cette source, auraient été données aux différents commandements afin de « veiller » à l’ordre.

Justice En dehors des casernes, les ex-démobilisés, réunis au sein de la cellule 39, murmurent le désir de s’inviter aux Jeux de la Francophonie. « La trêve d’un mois a expiré le 5 juillet et jusque-là, nous n’avons rien reçu et les Jeux de la Francophonie qui s’ouvrent le 21 juillet, pourraient nous servir d’alibi pour nous faire entendre », nous a indiqué son président, Issouf Ouattara. La justice, quant à elle, poursuit la perquisition de certains domiciles dans l’affaire « cache d’armes ». Selon le procureur de la république, Adou Richard Christophe, « le parquet a pris une réquisition en date du 7 juin 2017, aux fins de perquisitions sur l’ensemble du territoire de la République. » Précisant par la suite que selon le code de procédure pénal, ce genre d’acte, n’exige pas de mandat. C’est avec cet argument que le lundi 3 juillet, le domicile abidjanais de Souleymane Kamaraté, alias Soul to Soul, sis à Cocody les Deux-Plateaux, a été perquisitionné.

Ouakaltio OUATTAR

Source: JDA

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