Il y a eu plusieurs dizaines de blessés palestiniens, il y avait aussi des flammes, mardi soir, à Huwara, bourgade palestinienne à proximité de Naplouse, ainsi que dans le village Al-Lubban al-Sharqiya : une expédition punitive des colons, en représailles à la fusillade qui a eu lieu un peu plus tôt ce mardi.
Dans l’après-midi, deux assaillants palestiniens avaient ouvert le feu sur une station-service aux abords de la colonie israélienne d’Eli, tuant trois personnes. Ils ont ensuite abattu un autre Israélien qui faisait le plein de carburant. Les assaillants, de la branche armée du Hamas, ont été tués à leur tour, et le mouvement islamiste dans la bande de Gaza a parlé de cette attaque comme une « réponse aux crimes de l’occupation dans le camp de Jénine ».
La crainte du pire à venir
La veille, l’armée avait en effet mené un raid sanglant dans cette ville du nord de la Cisjordanie, foyer d’une résistance palestinienne armée. Les combats avaient duré presque dix heures, un hélicoptère avait mené des frappes aériennes : sept Palestiniens ont été tués, dont deux mineurs, plus de 90 autres ont été blessés, ainsi que huit soldats israéliens.
Cet enchaînement de violence rappelle surtout le début de l’année 2023 et fait craindre le pire, avec un bilan plus lourd et une répression d’une ampleur inédite depuis presque vingt ans. Quant à la coalition d’extrême droite au sein du gouvernement israélien, elle multiplie ses appels à une opération militaire de grande ampleur en Cisjordanie.