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Obsèques de la maman de Gbagbo: Voici l’échec de trop de Sangaré Abou Drahamane

affi ake aboudrane

Les obsèques de la mère du président Laurent Gbagbo se sont achevées, le week-end dernier, à Blouzon, son village natal, dans le département de Gagnoa. Malheureusement en laissant à bon nombre de ceux qui ont effectué le déplacement de Blouzon le sentiment d’une symphonie inachevée. La faute au comité d’organisation et à son président, Sangaré Abou Drahamane, qui ont mis en avant leurs intérêts politiques au détriment de la vraie solidarité que le président Gbagbo et sa famille étaient en droit d’attendre d’eux.
«La haine envers M. Affi les a perdus. Et malheureusement pour le président Gbagbo qui leur a fait confiance, les obsèques de sa mère ont été ternies par les incidents qu’ils ont créés. Moi-même qui suis de Blouzon, je suis venu aux funérailles comme tout le monde. Alors que c’est nous qui devrions vous recevoir. C’est vraiment dommage». Cette complainte d’un cadre de Blouzon, qui a requis l’anonymat, traduit à elle seule tout l’échec du comité d’organisation des obsèques de Mémé Gado Marguerite, la mère du président Laurent Gbagbo. En effet, alors que le mot d’ordre qui avait présidé à la désignation de l’ex-ministre Sangaré comme président du comité d’organisation était la non-politisation des obsèques de la génitrice du fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), tous les observateurs se sont vite rendus compte que le comité d’organisation n’était ni plus ni moins qu’un nid de frondeurs du Fpi. Dès lors, on pouvait aisément imaginer la suite. Mais les plus optimistes espéraient que, par amitié pour son «frère», le ministre Sangaré prendrait de la hauteur pour tenir ses troupes en laisse et imposer une paix des braves, le temps des obsèques. Ils se sont lourdement trompés. Et les frondeurs ont annoncé les couleurs dès la diffusion du communiqué des obsèques. Le nom du président du Fpi est parmi les derniers. Bien après de simples militants. Mais ils ne vont pas s’arrêter. Ils planifient, à la place Ficgayo, à Yopougon, dans le district d’Abidjan, un attentat contre le chef du parti à la rose à l’occasion de la première grande veillée de ces obsèques. C’est qu’entretemps, le président Affi avait été très bien accueilli à la première veillée à Gnaliépa. Un vrai camouflet pour ceux qui prétendaient qu’Affi était vomi par les militants de base de son parti. Bien au contraire, en marge des obsèques, le chef du Fpi est plutôt porté en triomphe par de nombreux secrétaires généraux de section qui ont accouru à Zahibohio pour l’écouter. Il fallait donc laver l’affront pour les frondeurs. Yopougon et Gagnoa devaient servir à cela.
Mais le comité d’organisation a payé cash l’agression manquée du président du Fpi. Les échos faits par la presse jettent un sérieux coup de froid sur les obsèques. De nombreux Ivoiriens, qui voulaient certainement s’associer au deuil du président Gbagbo et de sa famille biologique, prennent peur. Par crainte que les violences ne s’amplifient. Résultats des courses, au plan national, en dehors de quelques personnalités politiques, les institutions, les partis politiques, les chancelleries n’ont que très peu participé au deuil. Au plan international, aucun chef d’Etat, ancien ou en fonction, ne s’est manifesté. Aucun parti allié du Fpi ne s’est aussi manifesté. A contrario, la délégation de l’Internationale socialiste, qui séjournait en Côte d’Ivoire, a été agressée en même temps que le président Pascal Affi N’Guessan.
L’échec du comité d’organisation a été surtout mis à nu à Gagnoa par la faible mobilisation des populations. Notamment à la levée du corps au cours de laquelle la cathédrale Sainte-Anne est restée à moitié vide. La pluie, les coupures d’électricité et la qualité défectueuse de la sono consacrant un fiasco flagrant aux funérailles de la mère du président Laurent Gbagbo.
En définitive pour le ministre Sangaré, c’est incontestablement l’échec de trop. Qui vient mettre fin à la carrière politique de quelqu’un qui, il n’y a pas si longtemps, inspirait confiance à de nombreux militants du Fpi et partisans du président Laurent Gbagbo. Après avoir avoué publiquement avoir échoué dans sa mission de sauvegarde du Fpi, tout le monde avait espéré que le «frère jumeau» du président Gbagbo profiterait des obsèques de «sa mère» pour redorer son blason. Hélas ! Mille fois hélas ! L’échec est encore retentissant. D’autant plus qu’au-delà de la mauvaise organisation pratique des funérailles, pas une seule fois, le président du comité d’organisation ne s’est démarqué publiquement des auteurs des violences orchestrées contre le président Pascal Affi N’Guessan.
Aux militants du Fpi d’en tirer toutes les conséquences pour la suite de la lutte. Le président Affi qui, lui, a pris toute la mesure de la situation affirmait, hier, dans nos colonnes, que l’échec de Blouzon «signifie que nous ne pouvons pas compter sur un certain nombre de personnes pour préserver l’œuvre du président Gbagbo, à savoir le Front populaire ivoirien (Fpi), pour défendre les intérêts de nos militants et de nos compatriotes et pour nous battre pour la reconquête du pouvoir». Une lecture lucide qui donne à espérer. Heureusement !

Guillaume T. GBATO

notre voie

 

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One Response to "Obsèques de la maman de Gbagbo: Voici l’échec de trop de Sangaré Abou Drahamane"

  1. Carbey says:

    Guillaume Gbato, toi pour qui nous avons tant d’estime, es-tu donc de ceux qui soutiennent Affi dans ses actions destabilisatrices et de reniement de Gbagbo, à la tete du FPI? Si, comme tu sembles l’exprimer, tu partages la vision d’AFFI, de grâce, peux-tu nous en donner les vrais éléments qui ont réussi à te convaincre de son bien fondé dans l’interet du FPI?