Un accord a semble-t-il été passé entre l’ex-Premier ministre et les autorités du Pendjab pour qu’une perquisition ait lieu, ce vendredi 19 mai, à son domicile. Le gouvernement pakistanais l’a accusé mercredi d’héberger des partisans recherchés pour les attaques contre l’armée intervenues après son arrestation la semaine dernière, et a averti qu’il avait 24 heures pour les livrer aux autorités.
L’ultimatum a expiré à 14h heure locale, jeudi. La police devrait perquisitionner la résidence de l’ex-Premier ministre dans l’après-midi, ce vendredi 19 mai. Imran Khan a donné son accord avec une condition : que l’opération policière soit filmée du début à la fin. Il a fait part de ses craintes que des personnes soient introduites dans son domicile par les forces de l’ordre et présentées comme des terroristes qu’il aurait cachés et protégés.
Elle n’aboutira pas à son arrestation, ont fait savoir les autorités. Imran Khan n’a aucune confiance dans le pouvoir en place. Jeudi, il a même réitéré ses accusations à l’encontre de l’alliance des partis au pouvoir qui, selon lui, tente d’éliminer son parti avec l’aide de l’armée, dit-il.
Depuis son éviction du poste de Premier ministre en avril 2022, Imran Khan, qui mène campagne pour l’organisation d’élections anticipées dans l’espoir de revenir au pouvoir, a multiplié les attaques contre la puissante armée pakistanaise qui contrôle les services de renseignement du pays.
Plus de 7 000 arrestations
Jeudi après-midi, Imran Khan a invité plusieurs médias dans sa résidence afin de montrer qu’il se trouvait seul, entouré uniquement de ses gardes de sécurité. À ce jour, plus de 7 000 personnes ont été arrêtées après les manifestations violentes qui ont suivi son arrestation la semaine dernière pour corruption, plusieurs représentants du parti ont été interpellés.
Toutes ces personnes devraient être jugées par un tribunal militaire, ont annoncé les autorités pakistanaises. Le jugement des civils par les tribunaux militaires est contraire au droit international, a réagi l’organisation de défense des droits humains Amnesty International.