04192024Headline:

Parti unifié, alternance en 2020 : Ahoussou Jeannot à-t-il clarifie sa position

Ahoussou Jeannot a les yeux rivés vers 2020
Il a décidé de se mouiller en clarifiant sa position sur le débat autour du parti unifié et l’alternance en 2020. Pour une fois, les choses sont claires: le président du Sénat est pour le parti unifié-Rhdp, son parti, le Pdci, dusse-t-il en mourir. Ce sont du moins les confidences que Jeannot Ahoussou a faites à Jeune Afrique (J.A), et qui ont été rapportées dans sa parution du 20 au 26 mai 2018. L’ex-président du Conseil régional du Bélier a saisi cette perche à lui tendue par le confrère, pour livrer ses sentiments les plus enfouis, sur ce débat qui agite la vie politique. Cette fois, il a rompu avec les discours alambiqués et autres propos allusifs, pour se prononcer clairement en faveur du parti unifié. « Même l’Eglise est parvenue à changer, alors pourquoi pas le Pdci ? », lance-t-il, comme pour donner la réplique à ceux qui, dans son parti, sont hostiles au parti unifié, craignant qu’il entraîne la disparition du Pdci. Apparemment, Ahoussou, lui, ne voit aucun inconvénient à ce que son parti soit liquidé pour que le parti unifié-Rhdp naisse de ses cendres.

Plus offensif, le président du Sénat laisse, par ailleurs, entendre que l’intérêt de son parti n’est pas au-delà de l’intérêt national. « Mon hymne national est au-dessus de celui de mon parti », assène-t-il quand on lui demande ce qu’il ferait si le Pdci venait à refuser de rejoindre le Rdr au sein du parti unifié. Et l’ex-Premier ministre d’ajouter que « les formations nostalgiques de leur idéologie primaire ont quasi disparu ». Ces paroles sonnent comme une cinglante réplique aux conservateurs du Pdci, qui appellent à la préservation de l’héritage d’Houphouët-Boigny et donc, au rejet du parti unifié.

Avec ces confidences faites à Jeune Afrique, Ahoussou semble avoir choisi son camp. Et il entend désormais l’assumer au grand jour en rompant avec cette posture de funambule, qui consistait jusque-là à avancer masqué. Sans doute parce qu’il a décidé d’abattre ses dernières cartes dans la perspective de la présidentielle 2020. En effet, l’ex-ministre de la Justice serait intéressé par ces échéances électorales. A en croire notre source, il « aspire à plus que le Sénat ». En clair, « il espère encore se faire une place sur un ticket Rhdp pour la présidentielle 2020 ». Autrement dit, il lorgnerait sinon le fauteuil présidentiel, du moins une place de Vice-président de la République en 2020. Est-ce pour parvenir à ses fins qu’il a enrichi son CV du noble titre de président du Sénat ? Tout porte à croire qu’il mijote, en tout cas, quelque chose. Comme en témoigne cet article que lui a consacré le confrère.

 

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