04202024Headline:

Police universitaire: Durant plus d’une heure d’horloge, « Nous sommes à la préfecture en grève car jusque-là, rien n’est fait par l’Etat de Côte d’Ivoire, qui, en nous recrutant, nous a fait des promesses… »

Ils étaient au moins une centaine d’éléments de la police universitaire à manifester, le lundi 14 août 2018, à la préfecture de région de Bouaké. En tenue de travail, ces agents, pour la plupart diplômés des grandes écoles et universités, réclament 5 ans d’arriérés de salaire, selon eux.

Durant plus d’une heure d’horloge, ils ont manifesté pacifiquement sans rien casser. « Nous sommes à la préfecture ce matin (ndlr, lundi) parce que, depuis le 4 juillet 2018, nous sommes entrés en grève et jusqu’à preuve du contraire, l’Etat de Côte d’Ivoire n’a toujours pas réagi, alors que l’Etat de Côte d’Ivoire, en nous recrutant, nous a fait la promesse de faire de nous des agents de l’Etat. Et jusque-là, rien n’est fait. Et donc, nous sommes venus aujourd’hui, à la préfecture, voir le préfet qui est le représentant du Président de la République de Côte d’Ivoire. Nous attendons des solutions de la part de notre président », a expliqué le porte-parole national de la police universitaire de Côte d’Ivoire, Diezon Kmonde Dezhat, avant d’ajouter: « Nous avons été recrutés en 2013, et depuis lors, tous les préavis de grève qui ont été émis, ont été étouffés de manière machiavélique. Depuis le 27 juin 2018, nous avons déposé un préavis, et nous sommes entrés en grève le 4 juillet. La semaine dernière, nous avons rencontré nos employeurs et ils fuient tous leurs responsabilités. Du coup, nous nous retournons vers l’Etat qui est notre père…. Nous réclamons notre statut, notre véritable statut parce que nous sommes censés être agents de l’Etat. Ensuite, nous réclamons le redressement de tous mauvais traitement qui a eu lieu depuis cinq ans jusqu’à aujourd’hui. Nous ne sommes pas payés, et nous en avons débattu avec notre employeur. Nous ne sommes pas déclarés à la Cnps ».

Et d’ajouter : « durant cinq ans, nous percevions des perdiems à hauteur de 100 000 francs cfa, et ils nous avaient dit que cela allait servir de prime de transport jusqu’à ce que notre situation soit formalisée. Et jusque là, il n’y a aucune formalisation de cette situation là ». Malgré cette grève, le porte parole affirme qu’il y a un service minimum sur le terrain. Au total, ils seraient 600 agents sur l’ensemble du territoire national, à servir dans les universités publiques. A Bouaké, ils sont 143 dont 16 femmes. Pour intégrer ce corps, ils soutiennent qu’il faut au minimum le baccalauréat, être citoyen ivoirien et âgé de 18 à 35 ans au plus.

Reçus par l’ex deuxième secrétaire général de la préfecture de Bouaké, nommé par décret depuis lundi dernier, Préfet du département de Tiapoum, Vakaba Koné a tenu un langage de franchise aux grévistes. « Ma hiérarchie sera saisie et une solution sera définitivement trouvée à ce problème’’, leur a-t-il promis. Séance tenante, l’administrateur a joint sa hiérarchie téléphoniquement. Ce après quoi, il a demandé aux grévistes de constituer une délégation, et de se rendre à la direction régionale du service civique, où le responsable les attendait pour discuter de leur situation. Satisfait de cette démarche, les grévistes ont quitté la cour de la préfecture en remerciant de tout cœur Vakaba Koné.

Ladji Abou SANOGO (Région de Gbêkê)

 

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