Les tarifs du péage du 3è pont d’Abidjan ou pont Henri Konan Bédié ont-ils changé ?
Les usagers de cette infrastructure se perdent en conjecture, depuis quelques semaines devant ce que certains appellent un « péage à la tête du client ». « On ne sait pas si les tarifs ont changé. Toujours est il que ces derniers temps on paie 500 francs Cfa au lieu de 1500 comme au début. Si les choses ont évolué, qu’on nous le dise officiellement », a souligné Koné M., conducteur de minicar, communément appelé « Massa » de 15 places. Cet acteur du transport urbain abidjanais qui dessert la ligne Yopougon-Koumassi, a indiqué, au cours d’une conversation, le 24 mars 2015, que ces tarifs de péage ont l’avantage d’être attractifs. « Pour éviter les embouteillages aux heures de pointe, je préfère passer par le pont HKB. Je paie 500 francs mais je gagne en temps », a-t-il souligné.
Gnagne Richard pense, quant à lui, que les gestionnaires de ce pont ont décidé de mener une politique incitative pour rentabiliser davantage le projet. « J’ai un camion fourgon et je payais 1500 francs avant, mais tenez, je viens de passer la barrière et on m’a pris seulement 500 francs. Un ami m’avait dit que les prix ont changé mais je ne croyais pas. Je suis passé et j’ai fait le constat, cela a vraiment changé », a-t-il soutenu. Son ticket qu’il nous tend est très explicite : « catégorie 01 ; montant à payer : 500 francs Cfa ; gare : direction Marcory». «Je confirme que les choses ont évolué. Avant, on nous faisait cotiser en plus du transport, 100 francs pour le péage. 15 fois 100, cela fait bien 1500 francs. Maintenant, ce n’est plus le cas », a renchéri Charles K., agent dans une entreprise commerciale située à Marcory Zone 4 et qui réside à Yopougon.
A côté de ce groupe (de chanceux) d’autres conducteurs de Gbaka continuent de payer le tarif de la catégorie 2. «Tous les gbakas ne sont pas logés à la même enseigne. Nous, nous payons les 1500 francs habituels. Je ne sais pas quels sont les critères de sélection, mais je trouve cela un peu injuste. Nous faisons tous du transport, pourquoi deux poids, deux mesures», s’est plaint Ali D. que nous avons interrogé à bord de son «22 places ». Pour lui, aucune évolution dans le tarif. Même s’il reconnaît les avantages de l’utilisation de ce pont, notre interlocuteur pense qu’il y a un déficit d’informations à combler pour situer les usagers. Nos efforts fournis à l’endroit du concessionnaire de cette infrastructure pour éclairer les Ivoiriens sont restés vains. De même, nous n’avons pas connu plus de succès au ministère des infrastructures économiques.
Jonas BAKEH
Soir info