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Port-Bouët / Descente musclée des forces de l’ordre: Des tirs entendus

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Les forces de l’ordre ont fait une descente musclée, le jeudi 11 juin 2015, à Anani Amamou, à près de trois kilomètres de l’ex-corridor de Port-Bouët, route de Bassam.

Elles étaient là pour remettre aux populations des mises en demeure de libérer le site dans les 72 heures qui suivraient. Mais mal leur en a pris car, les habitants sont sorties nombreuses pour s’opposer à leur action. Les hommes en tenue ont dû user de canettes de lacrymogène pour quitter les lieux, dans la matinée. « Nous sommes ici depuis 1962. Nous avons été installés par Mafiblé 2. Nous sommes plus de 12 mille âmes», a expliqué Drissa Konaté, le porte-parole des villageois, qui a indiqué que depuis 2014, l’ordonnance 281/2014 de la Cour d’Appel d’Abidjan, a ordonné « la suspension de la délivrance de tout acte administratif générateur de droits provisoires ou définitifs de propriété, notamment d’arrêtés d’attribution, de concession définitive, de certificats fonciers, sur les sites de la forêt classée d’Abouabou… ».

« Mettons à la charge des ministères de l’Economie et de finances ; de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et l’Urbanisme ; de l’Agriculture et de la Production animale ; et de la Commune de Port-Bouët, l’exécution de la suspension prescrite...», relève la Grosse. En tout cas, les populations étaient sur le pied de guerre, quand nous quittions les lieux. Selon elles, c’était la deuxième fois, depuis quelques jours, que les forces de l’ordre repliaient non sans leur faire savoir qu’elles reviendraient encore plus déterminées.

Dominique FADEGNON

Soir Info

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