Clash au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) conduite par Affi N’guessan.
Quatre (4) des douze (12) partis politiques membres de cette plateforme de partis de l’opposition se sont désolidarisés des autres, sur certains points relatifs à l’organisation de la présidentielle. Il s’agit du RPP, de l’URD, de l’UDS et du PIT. Ils ont ouvertement marqué leur désapprobation avec le reste des membres de l’AFD en affirmant que les conditions pour des élections transparentes et apaisées, en octobre 2015, ne sont pas réunies.
Ils ont rejoint la position de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) avec qui ils disent partagé la même vision des choses. Un communiqué a été signé dans ce sens entre Charles Konan Banny, président de la CNC et Pr. Daniel Aka Ahizi, président du PIT.
Pour comprendre les raisons de cet imbroglio, nous avons joint, par téléphone, dimanche 6 septembre 2015, le secrétaire général adjoint du PIT, Barome Aristide. De prime abord, ce cadre du parti des travailleurs a précisé que son parti n’a pas quitté l’AFD pour la CNC. « Le PIT n’a pas rejoint l’AFD », a t-il affirmé. Seulement, le président du parti a cosigné un communiqué avec Charles Konan Banny de la CNC pour déclarer que les conditions pour une élection crédible ne sont pas garanties. Cette décision, selon lui, s’explique par le fait que chaque parti membre de l’AFD est libre de ses actions, qui n’engagent pas la plateforme.
En vérité, a t-il révélé, ces quatre partis et les autres membres de l’AFD ne parlent pas le même langage. « Nous ne sommes pas sur les mêmes longueurs d’ondes concernant certaines choses », a-t-il confié. «Une des choses est que nous au PIT, nous estimons que les élections ne peuvent pas avoir lieu dans ces conditions actuelles. Affi N’guessan qui est le président de l’AFD estime le contraire », a indiqué Barome Aristide.
Pour le parti de Pr. Aka Ahizi, les conditions dans lesquelles se déroulent le processus électoral en ce moment peuvent déboucher sur une crise, pour mauvaise organisation, comme ce fut le cas en 2010 où le scrutin s’est tenu alors que « les forces nouvelles n’avaient pas désarmé », a-t-il dénoncé. « Nous disons non. Les Ivoiriens n’ont pas besoin d’une nouvelle crise. Il faut trouver des solutions, nous devons réfléchir et pour cela, il faut qu’on en discute », a insisté le secrétaire général adjoint du PIT.
Mais pourquoi est-ce à deux mois de l’élection que ces quatre partis ont décidé de se démarquer des autres ? A cette préoccupation, notre interlocuteur affirme que « le problème s’est toujours posé au sein de la plateforme ». « Nous avons pensé qu’un accord serait trouvé, mais plus le temps passe, plus le fossé s’est agrandi », a expliqué le collaborateur de Pr Daniel Aka Ahizi
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