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Présidentielle 2015/Ouattara maître chez Gbagbo, ses opposants maîtres à Abidjan

ouattara bas sassandra

Cnc: les pro-Gbagbo crinte victoire

Des partis d’opposition et des candidats à l’élection présidentielle, membres de la Coalition nationale pour le changement (Cnc), opposés à Ouattara ont marché sur la télévision nationale et la Commission électorale indépendante (Cei), le lundi 28 septembre 2015.

« La Cnc frappe un grand coup », titre à ce sujet Lg Infos. Il affirme que plusieurs milliers de personnes ont crié leur ras-le-bol à Ouattara. « Pari de la mobilisation magistralement tenu et le défi de la démonstration de force politique relevé. Telles sont les appréciations objectives qui découlent de la 1ère grande marche d’une portée historique organisée, hier 28 septembre 2015, par les candidats à la présidentielle, tous membres de la Cnc ».

Ce sont face « au hold-up électoral, 6km de marche pour dire non à la folie meurtrière du régime », indique Le Quotidien d’Abidjan qui titre « Banny, KKB, Koulibaly, Sangaré.. unis contre la dictature ». Il rapporte que des milliers d’Ivoiriens ont répondu hier à l’appel de Charles Konan Banny, Mamadou Koulibaly et Konan Kouadio Bertin dit KKB pour marcher sur la télévision ivoirienne (Rti) et sur la Commission électorale indépendante (Cei), qui a débuté aux environs de 9h.

A la Une de Soir Info, il est écrit « Banny, KKB, Koulibaly… préviennent : ”ce n’est que le début !” Ce qu’ils promettent les jours à venir. En effet, dans ses récriminations contre la Rti dont « Ouattara est devenu lui-même le caporal », Mamadou Koulibaly a déclaré que « A partir d’aujourd’hui, ce n’est que le début du commencement. Nous allons libérer définitivement cette télévision et la mettre au goût des Ivoiriens. Dans tous les cas, cela fait trois que nous appelons Alassane Ouattara au dialogue. C’est lui qui se fait appeler abusivement fils d’Houphouët Boigny », relate le journal.

Et Laurent Akoun de dire, dans Le Temps, que « Gbagbo est avec nous » dans la démonstration de force. Même s’il ne s’est pas associé à la marche, Pascal Affi N’guessan, candidat à la présidentielle est d’accord pour un front contre le président sortant.

« A 27 jours de l’élection présidentielle : les candidats s’unissent contre Ouattara », barre à la Une Notre Voie. Titre illustré par une photo dans laquelle Banny, Koulibaly, Affi et d’autres candidats sont assis à la même table. Il s’agit d’une rencontre chez Banny, dimanche dernier, où ils ont décidé de créer une plate-forme des candidats de de l’opposition contre Ouattara. « le principe du cadre de travail pour rassembler tous les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle est un acquis. Nous allons nous retrouver, d’ici dimanche prochain, pour établir les contours et les objectifs de la plate-forme », a dit Affi N’guessan.

La Cnc échoue selon les pro-Ouattara

Cette marche a été également commentée par les journaux proches du pouvoir. Dans leur ensemble, ceux-ci ont minimisé l’impact de la manifestation. « Marche de la CNC, hier: 600 personnes dans les rues de Cocody, tout ce bruit pour ça! », s’exclame le journal à sa Une. « Ils avaient annoncé une marche gigantesque sur la RTI et la CEI qui ferait date. A l’arrivée, seulement moins d’un millier de personnes ont répondu à l’appel de la Coalition nationale pour le changement (CNC). Les habitués de la RTI à la vue de Banny, KKB, Mamadou Koulibaly qui conduisaient la marche pensaient avoir affaire à des visiteurs ordinaires de la maison bleue tant le nombre de marcheurs était squelettique », commente le quotidien proche du parti au pouvoir.

L’Expression ne dit pas autre chose. « Marche de Banny et de la CNC, hier: du bruit pour rien! », titre en manchette le journal. A en croire le quotidien, « Abidjan ne s’est pas arrêté hier. La déferlante promise de longue date par les responsables de la CNC n’a pas envahi les rues de Cocody ». Le journal ajoute que, « la faible mobilisation observée sur le Boulevard Latrie hier, suffit dès maintenant pour connaitre le poids réel de la CNC sur le terrain. Et, le poids politique de son président, Charles Konan Banny ».

L’attitude de Charles Konan Banny justement, Le Mandat choisi d’en faire sa Une du jour. « Manifestation de la CNC sur la RTI et la CEI: Banny ‘’marche’’ en voiture », titre le journal. « Charles Konan Banny, président de la CNC a fait hier, l’amère expérience entre les discours politiques et les réalités du terrain. Si KKB, Koulibaly Mamadou et autres Sangaré Abou Drahamane ont commencé et terminé la marche, ce ne fut pas le cas pour Banny qui a abandonné ses camarades dans la rue. Pourtant, il le fut le premier sur les lieux », relate le quotidien.

Ouattara et les chefs : confession et colère

La visite d’État de Ouattara dans le Bas Sassandra, notamment dans le ville de Laurent Gbagbo, aura été marquée par la confession des chefs coutumiers. « Les chefs de Gagnoa, hier, face à Ouattara : nous demandons pardon pour les fautes de nos fils », barre à la Une Nord-Sud Quotidien. S’adressant au chef de l’État, Gadji Dagbo Joseph, porte-parole des chefs de Gagnoa, a déclaré : « vous avez devant vous, monsieur le président, les parents de tous ceux qui sont originaires de Gbagbo, qui ont de près ou de loin, par action ou par omission, semé la désolation, la peine, la souffrance dans notre pays au cours de la triste période qui est désormais derrière nous. Nous nous prosternons devant vous mais surtout devant la République, devant la nation toute entière et tous ceux qui aiment notre pays, la communauté internationale. Monsieur le président, nous demandons pardon à la nation et aux Ivoiriens… Un de nos fils a dirigé la Côte d’Ivoire. À l’arrivée, les choses ne se sont passées comme nous l’aurions désiré et voulu. Le canari que le peuple lui a confié s’est cassé, brisant la multitude du bonheur qu’elle espérait. Les pères que nous sommes assumons collectivement la responsabilité des torts par les enfants de Gagnoa à la nation… », rapporte le journal.

C’est pourquoi Fraternité matin titre en manchette : « crise post-électorale de 2010-2011/ le méa-culpa des chefs traditionnels du Gôh : ”nous demandons pardon à la nation” ». Le chef de l’État a répondu à l’acte des chefs en affirmant que « le pardon grandit l’homme. Je voudrais vous aussi qu’en tant que le chef de l’État, président de tous les Ivoiriens, moi aussi, je demande pardon à tous les concitoyens pour ce que notre pays a vécu ces dernières années. De nombreux Ivoiriens se sont affrontés et nous en connaissons les résultats malheureux pour chaque région de Côte d’Ivoire ».

Mais à en croire L’inter, à l’ouest de la Côte d’Ivoire « Des chefs sont en colère contre Ouattara ». Durant 5h, ils se sont dit des vérités avec le ministre Mabri, au point une visite éclair du chef de l’État est annoncée dans la région. Il s’agit de chefs de Danané. Ils reprochent au président le retard de développement qu’accuse le département alors que le ministre Mabri Toikeusse est aux cotés du chef de l’État. A Mabri, les chefs traditionnels ont répondu « on aimerait savoir ce que Danané a reçu de bénéfique du président Alassane Ouattara pour que tu nous encourages à le voter », lit-on.

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