Le premier ministre Amadou Gon Coulibaly est attendu sur 5 dossiers, et non les moindres en côte d’ivoire.
• Ex-combattants démobilisés : C’est au lendemain d’une mutinerie d’ex-combattants rebelles intégrés dans l’armée qu’Amadou Gon Coulibaly est arrivé à la primature. Si le gouvernement assure aujourd’hui qu’il ne doit plus rien aux mutins qui ont obtenu les 12 millions de F CFA (18 300 euros) qu’ils réclamaient, il reste cependant le dossier des ex-combattants démobilisés, frustrés de ne pas bénéficier des mêmes faveurs.
• Fonctionnaires : Un premier dossier « chaud », qui s’ajoute à celui des fonctionnaires. Un accord de forme, portant sur le stock des arriérés évalués à 249,6 milliards de F CFA, a été trouvé fin juin avec les syndicats de fonctionnaires, laissant espérer la conclusion d’une trêve sociale. Reste la question de fond : les modalités pratiques de paiement.
• Coût de la vie : Concernant la lutte contre la vie chère, véritable serpent de mer, des mesures concrètes sont attendues avec impatience par les Ivoiriens après l’annonce de la création, fin juin, d’un Conseil national consacré à cette question, un projet en souffrance depuis 2013.
• Matières premières : La transformation des matières premières reste aussi un point urgent. C’est moins un problème de financement que de stratégie adéquate. En mai 2016, 7 700 milliards de F CFA avaient été mobilisés par le gouvernement dans le cadre du groupe consultatif pour le financement du Programme national de développement (PND) 2016-2020.
Cette somme devrait permettre une transformation structurelle de l’économie, notamment par l’amélioration du taux de transformation des matières premières. Le premier producteur mondial de cacao transforme seulement 30 % de sa production. Un taux pourtant bien supérieur à ceux affichés pour le café, le coton ou l’hévéa, qui stagnent depuis des années à 5 %. Une amélioration dans ce secteur pourrait être une solution aux grèves récurrentes des producteurs de café-cacao.
• Santé : Enfin, la couverture maladie universelle (CMU), lancée en décembre 2013, aurait dû être effective en janvier 2015. C’est finalement en janvier 2018 qu’elle pourrait être généralisée. En attendant, une phase pilote ciblant les étudiants a été mise en place fin avril 2017. Son coût : 3,1 milliards de F CFA, destinés notamment à la réhabilitation des établissements sanitaires en milieu universitaire.
Au total, Amadou Gon Coulibaly est attendu sur 131 dossiers, répertoriés dans le Plan d’actions prioritaires (PAP, en remplacement du Programme de travail gouvernemental), sur la période 2017-2020.