Procès à la CPI
Tout est fait de part et d’autre pour soit enfoncer le clou à Gbagbo ou pour le disculper. A Abobo et à la Haye, il y a eu une manifestation en mémoire des femmes tuées le 3 mars à Abobo lors de la crise post-électorale. Ces morts sont l’un des chefs d’accusation retenus contre Laurent Gbagbo et Blé Goudé.
« 5 ans après la tuerie des femmes d’Abobo : Pour la première fois, l’homme qui a filmé la scène parle», titre L’Expression à la Une. Ce dernier, un caméraman indépendant, se nomme Sako Yaya et explique qu’il a été appelé par les femmes pour filmer leur marche. «Dès que j’ai commencé à filmer la marche, j’ai vu un char avec des véhicules bâchés qui passaient sur la voie principale. Subitement, le char a tiré sur les femmes qui marchaient les mains nues… » Le journal explique que la commémoration était émouvante hier à Abobo. Le président de l’association des parents de ces femmes tuées a affirmé que «c’est pénible d’entendre que que nos enfants ont du bissap dans les veines». En effet, le camp Gbagbo avait soutenu qu’il n’y a jamais eu mort, que cela était une mise scène avec du bissap.
Contre Laurent Gbagbo, Alioune Tine de Amnesty international a un reproche. « Voici le tort de Gbagbo», lit-on à la une de L’inter. Il dira « Laurent Gbagbo est un ami. C’est un homme d’une intelligence extraordinaire. Il est ouvert, il n’est pas xénophobe. C’est cela son tort et ce que je lui reproche, c’est d’avoir laissé en place l’ivoirité dont il n’était pas le concepteur….»
De Son côté, Notre Voie se penche sur les révélations relatives au bombardement de Bouaké en 2004. «Un journal français dit tout sur le complot contre Gbagbo», livre t-il à la Une. Il s’agit du magazine Marianne qui cite Michel Barnier, Dominique de Villepin et Michel Alliot-Marie comme les pions qui ont orchestré le complot contre Laurent Gbagbo. Ces trois sont poursuivis par la justice. Le général Poncet qui dirigeait la Force Licorne a dit, face aux accusations selon lesquelles Gbagbo aurait fait bombarder le camp français de Bouaké, «ma réponse est non. Gbagbo était trop fin politique pour prendre ce risque».
Cité comme témoin dans le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, un général ivoirien recule. «Démasqué, Kassaraté jette l’éponge», barre à la Une Le Quotidien d’Abidjan. A en croire le journal, l’ancien patron de la gendarmerie nationale a confié à ses proches « (…) Je suis surpris qu’on dise que je dois aller témoigner contre le président Laurent Gbagbo». Parce que selon lui, il n’a été qu’auditionné par la procureure de la CPI sur de petites questions en tant que haut gradé, c’est tout.
Politique nationale
La guerre fratricide est loin de se terminer au FPI. Affi N’guessan, le président ”statutaire” du parti a assigné en justice ses partisans ”frondeurs”.
«Après l’assignation de Sangaré en justice : le parti de Gbagbo frappe du poing sur la table», titre Lg Infos à la Une. Au cours d’une conférence de presse, le porte-parole du parti a indiqué que «cette fois, nous savons que le Tribunal dira le droit et que M. Affi aura enfin l’occasion de dévoiler le nom de son parti qui ne s’appelle pas le FPI. La direction légale et légitime du FPI portera plainte contre Affi pour faux et usage de faux, usurpation de titre, abus de bien sociaux portant sur un détournement de plusieurs milliards de Fcfa au détriment des militants…»
Au sujet de cette affaire, Le Temps barre à la Une : « Agacé par les plaintes d’Affi à la justice : Sidiki Konaté ”crucifie” Affi. : tu nous embrouilles maintenant», lit-on. Pour l’ex-ministre et cadre du Rdr, Affi fait de la diversion avec ces plaintes. « Sinon, toi même, tu a s utilisé depuis 3 ans et pendant la campagne le nom du FPI dans tes actions et pour l’élection présidentielle. On connaît le résultat…».
En marge de cela, Le Patriote parle des réformes constitutionnelles pour lesquelles la consultation du peuple est annoncée. « Le référendum prévu en juillet», informe t-il. Le journal écrit que «sauf changement de dernière minute, le référendum constitutionnel aura lieu et courant juillet 2016 (…) Il s’agira pour les Ivoiriens de se prononcer sur certaines reformes comme la création de poste de vice-président» de la République.
Économie
Général Electric va s’installer en Côte d’Ivoire. Le patron de cette multinationale a été reçu par le chef de l’État. Fraternité Matin livre à la Une : « General Electric annonce 30 000 milliards de Fcfa d’investissement» dans les domaines de la santé, de l’énergie, l’eau, le transport, la forme des jeunes. Jeff Immelt, le PDG de la firme américaine dit de la Côte d’Ivoire que «c’est un pays modèle, nottamment au niveau de la croissance et dans la gestion du pays…». La photo de la rencontre montre la joie du Président Alassane Ouattara pour qui cet investissement va faire du bien à son pays.
Pour le contrôle des fréquences radio, l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radio-électroniques a procédé à l’installation de deux nouvelles commissions spécialisées. Il s’agit de la commission d’attribution des fréquences et celle de la gestion du brouillage. Tout ceci pour assainir le milieu, fait savoir Nord-sud Quotidien.
Au niveau de la gestion des biens publics, Soir Info affirme que «Ouattara fait débarquer des inspecteurs chez l’un de ses ministres» pour des contrôles, lit-on à la Une du journal. Il s’agit du ministère du transport. Cette mission, écrit le journal, «est motivée par des informations ”alarmantes” au sujet des recommandations issues des rapports de l’Inspection général de l’État sur la fameuse reforme des transports initiée par le ministre Gaoussou Touré et la gestion du guichet unique». Ce qui a fait perdre 2 milliards Fcfa à la société Côte d’Ivoire logistique.
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