04202024Headline:

Procès Amadé Ourémi : le seigneur de guerre du mont Péko mis à découvert par une des ses anciennes vidéos

Si la ligne de défense de Amadé Ourémi, le seigneur de guerre du mont Péko, accusé d’avoir participé aux massacres de Duékoué, en mars 2011, ayant entraîné la mort de plusieurs centaines de personnes ; était jusque-là, de soutenir à son procès, qu’il était un simple élément des ex-FRCI, le témoignage anonyme de ce mercredi 7 avril 2021 au tribunal du Plateau, l’a totalement confondu et destabilisé.

A la barre, Amadé Ouérémi qui semblait impertubable a montré, pour la première fois, des signes d’aveux, même s’il n’a pas voulu admettre se responsabilité personnelle. « J’a piégé », a-t-il concédé, dans son français approximatif, à la question de savoir s’il reconnaissait certaines images et vidéos le montrant lui-même ou montrant certains de ses proches, soit en tenue de dozo ou en treillis militaire.

Le témoin anonyme était un vrai sachant, qui connaissait l’organisation du seigneur de guerre, connaissait ses hommes, certains de leurs faits d’armes. Il a témoigné depuis une salle annexe du tribunal, de sorte que son identité n’a pas été dévoilée.

Des photos et vidéos prises qui rendent parfaitement compte de l’horreur de mars 2011. Les images ont été diffusées à travers un poste téléviseur et des tablettes. Pour la première fois, Amadé Ourémi a été face à des scènes d’horreur.

On découvrait des personnes calcinées, des têtes tranchées au sabre, une arme qu’affectionnait particulièrement l’ex-seigneur de guerre, des bras coupés, certaines criblées de balles, d’autres tuées par des armes blanches, des gourdins ou des projectiles.

Des vidéos ont été présentées où l’on voyait des hommes identifiés comme des miliciens burkinabè, de l’armée d’Amadé Ourémi. On les entendait distinctement parler le Moré, ethnie de l’accusé.

Le chef d’état-major de Ouérémi, un Burkinabè, a été filmé. On l’entendait se vanter de certaines tueries. Dans la vidéo, on le voyait essuyer ses armes qui seraient souillées par les exactions, selon lui.

Avec Afriksoir

What Next?

Related Articles