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Procès de Gbagbo et Blé Goudé: Pourquoi une telle requête, au moment où les espoirs sont vifs chez les partisans de Gbagbo et Blé Goudé concernant leur libération ?

Le procès ‘’ Le procureur c Laurent Gbagbo et Blé Goudé ‘’ connaît un autre coup d’arrêt, suite à la demande de report formulée par l’équipe de défense des prévenus. Pourquoi une telle requête, au moment où les espoirs sont vifs chez les partisans de Gbagbo et Blé Goudé concernant leur libération ? Me N’dri Claver, avocat de Charles Blé Goudé, membre de l’équipe de défense, explique dans cet entretien réalisé via internet.

L’équipe de défense, dont vous faites partie, a demandé hier mercredi 03 octobre le report des audiences. À quoi cela répond-il alors que les partisans des détenus fondaient un réel espoir en leur libération ?

Nous avons reçu un document très volumineux émanant du procureur et qui fait 1093 pages en anglais, avec plus de 6000 références mises aux pieds de pages. Nous jouons la liberté de notre client à ce stade de la procédure. Il faut avancer avec une prudence. Nous évitons les pièges.

Il vous est souvent reproché de faire durer le procès pour des questions d’enrichissement personnel, que répondez-vous ?

Je respecte la position de ces personnes. Elles sont libres d’opiner. Mais cela ne concerne pas la Défense. Entre la liberté et ce que la Cour paie, il n’y a pas de rapport. Le sacrifice consenti par les avocats est reconnu par les personnes qui nous voient à l’œuvre à La Haye. Dans des conditions difficiles, nous travaillons pour obtenir rapidement un bon résultat. Nous avançons sûrement.

Quelle sera la suite ? A quoi doit-on s’attendre le 12 novembre 2018 ?

Le 12 novembre, nous allons détruire les allégations du procureur, point après point. Nous croyons en la force de nos arguments.

Le procureur demande au juge de rejeter la demande d’acquittement que la Défense a formulée. Y a-t-il encore des chances que votre requête soit prise en compte ?

Plus que jamais. Je l’ai toujours dit, patience, les juges comprendront. Après le cas du procureur, les juges ont une idée nette de cette crise postélectorale. La liberté n’est pas pour longtemps.

Propos recueillis par Hamadou ZIAO

AIP

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