Le grand déballage a commencé ce jeudi pour l’ex commandant supérieur de la gendarmerie nationale à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Le général Edouard Kassaraté était face au bureau du procureur dans le cadre du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Les questions de l’interrogatoire ont porté sur le fonctionnement de la gendarmerie, l’organigramme et la communication.
« Ma mission s’arrête au niveau du ministre de la défense, ce qu’il fait des informations je ne sais pas », a –t-il fait remarquer à une question du bureau du procureur, qu’il voulait savoir ce que sa hiérarchie faisait de ses rapports.
Vous savez si vos rapports remontaient à la hiérarchie ? A renchérit le juge président.
Et le témoin de répondre « Non monsieur le président ».
L’accusation a commencé alors présenté une série de documents au témoin P11 dont –il n’avait pas souvenance et a nié les avoir signé.
Nous avons un document que le commandant supérieur a adressé à son aide de camp, a indiqué le substitut du procureur.
« Je ne m’en souviens pas. Tout porte à croire que c’est un faux. Pour la simple raison que le commandant supérieur ne peut pas adresser une lettre à son aide de camp qui est avec moi au quotidien », a justifié l’ambassadeur ivoirien au Sénégal.
Le juge président Cuno Tarfusser a donc demandé à ce qu’on envoie une feuille blanche au témoin et qu’il appose sa signature, ce qui a été fait.
Le témoignage du général Edouard Kassaraté devrait durer plusieurs jours à la CPI. Il a juré ne dire que la vérité dans le prétoire.
Donatien Kautcha, Abidjan
koaci