Scrutin presidentiel: Ouattara ineligible et conditions actuelles inappropriées pour l’organisation du scrutin.
La situation politique en Côte d’Ivoire est plus que jamais délétère. En 2011, la Communauté occidentale, la France en tête, a fait un véritable hold up électoral en volant le vote du peuple ivoirien pour installer à la tête du pays et dans le mépris total, Alassanne Dramane Ouattara.
Bien qu’il ne soit pas ivoirien, et ne remplissant pas les conditions d’éligibilité au scrutin présidentiel, sous la pression de la communauté occidentale, Laurent Gbagbo a usé du pouvoirque lui confère l’article 48 de la loi fondamentale ivoirienne pour rendre éligible de manière exceptionnelle Dramane Ouattara. Le décret pris par le Président Laurent Gbagbo, précise clairement que, seul le scrutin présidentiel de 2010 est concerné. Ce décret, au-delà du scrutin de 2010 est automatiquement caduc. Il cesse alors d’exister, il s’abroge de fait. En clair, à ce jour ce décret n’existe plus. Personne ne peut plus s’en référer pour faire valoir quoique ce soit.
Il ne doit plus avoir de débat. Si Ouattara au pouvoir n’a pas daigné faire modifier la constitution par voie référendaire, c’est parce qu’il est bien conscient qu’il est minoritaire dans ce pays qui ne l’a pas choisi pour le gouverner. Mais comme il a pour habitude d’user la force pour s’effrayer le passage avec l’aide de ses maitres occidentaux, alors il veut une fois encore tenter le coup. Mais qu’il sache tout comme ses compères voire complices que le peuple ivoirien ne laissera pas passer cette autre forfaiture. Le piège tendu à Gbagbo et à bien des égards au peuple ivoirien en 2010 a sans doute mordu, mais qu’il comprenne que le peuple de Côte d’Ivoire a beaucoup gagné en maturité et donc cette fois le coup ne passera pas.
Il est évident que la Constittution qu’hier rendait inéligble Dramane Ouattara, étant toujours en vigueur, s’impose à lui aujourd’hui dès lors que sa situation identitaire n’a point évolué. Donc au regard du même texte fondamental qui continue de régir notre pays, Dramane Ouattara demeure inéligible. Nulle part il est évoqué dans la loi fondamental qu’étant donné qu’un candidat est de surcroit le président sortant, il a le plein droit d’être candidat de fait au scrutin présidentiel. Parce qu’il n’y a aucun article dans la constitution qui permette cela, alors Dramane Ouattara est donc obligé de prouver comme tout autre candidat ou prétendant sonéligibilité. Autrement dit, il doit prouver s’il rempli les conditions requises et nécessaires pour être candidat. Hélas Gbagbo n’est plus là pour signer un décret exceptionnel. Pire, pour lui la constitutionnelle demeure intacte avec son article 35.
Aujourd’hui, face à cette situation de fait, force est de constater hélas, le mutisme de la France et de la Communauté occidentale comme soit, pour encourager Dramane Ouattara dans son désir de violation de la Constitution, soit pour mettre à l’épreuve la conscience du peuple ivoirien. C’est pourquoi, il importe que le peuple ivoirien prenne conscience pour refuser l’imposture et la violation de la constitution de la Côte d’Ivoire.
En tout état de cause, il appartient à nous peuple de dire non à cette forfaiture qui se prépare.
Nous n’allons pas accepter que l’histoire bégaie. Nous devons imposer le respect de la constitution et refuser toute négociation, voire toute imposture. C’est pour quoi, il convient de dire à l’opinion internationale que si, Dramane Ouattara s’entête à vouloir, au mépris de tout, se présenter au scrutin présidentiel à venir, il sera alors tenu responsable de ce qui adviendra. Car le peuple ne pourra accepter cette forfaiture.
Par ailleurs il ne peut y avoir d’élection dans ces conditions d’insécurité que connait le pays. Pire, nous savons tous que de milliers d’étrangers ont frauduleusement obtenu les pièces d’identité ivoiriennes dans l’optique de prendre part aux élections, il convient donc d’assainir la situation aux fins d’aller à des élections crédibles, pour une paix durable dans notre pays.
Adon GNANGUI
En exil.