Sept (7) ans de prison, et plusieurs années de procès interminables, ça use. Simone Éhivet Gbagbo, l’ex-Première dame ivoirienne, remise en liberté définitive, le mercredi 8 août 2018, par ordonnance d’amnistie prise par le chef de l’État, Alassane Ouattara, a décidé de se reposer. En effet, depuis le dimanche 12 août 2018, l’épouse de Laurent Gbagbo a quitté la résidence officielle des Gbagbo de la Riviera-golf, pour un autre lieu de résidence, peut-être beaucoup plus calme et reposant.
Et pour cause, depuis sa sortie de prison, elle ne cesse d’accorder des audiences à des parents, des proches, des amis, des alliés politiques et souvent même des adversaires politiques d’hier. De hauts cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) comme Jean-Louis Billon, ont rendu visite à l’ex-présidente du groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (Fpi) à l’Assemblée nationale. Toute cette frénésie autour de sa libération a dû l’émousser.
Hier, vendredi 17 août 2018, quand nous nous sommes rendu à la résidence des Gbagbo, à la Riviera-golf, autour de 16h 30, un silence de cimetière y régnait. Les portails imposants de cette grande résidence étaient fermés. La cité résidentielle dans laquelle gît cette vaste habitation avait retrouvé son calme habituel.
C’est que, depuis le mercredi 8 août dernier, les riverains s’accommodaient de la présence massive de militants, sympathisants et autres visiteurs à la résidence des Gbagbo.
On apprenait, ce vendredi, que l’épouse de Laurent Gbagbo s’est effectivement retirée de sa résidence, comme nous l’annoncions, pour « se reposer ». « Depuis dimanche, elle est partie de la résidence. Elle devrait reprendre (ses activités et autres audiences) lundi (20 août 2018) », nous a confié une source sur place. Sans plus. Le lieu où elle a aménagé est gardé secret par son entourage. « Je ne cherche même pas à savoir où elle se trouve sinon je vais vouloir aller la saluer aussi », a affirmé, l’air amusé, un cadre du Fpi proche d’Abou Drahamane Sangaré. Toutefois, il nous a laissé entendre que Simone Gbagbo a eu un programme chargé depuis sa sortie de l’École de gendarmerie d’Abidjan, où elle purgeait sa peine.
De fait, elle a pris part aux obsèques de Pol Dokoui, le lundi 13 août, puis le mardi 14 août, elle a rendu visite à l’écrivain centenaire Bernard Binlin Dadié, dont elle était la Secrétaire générale au Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) pendant les années de la gouvernance Gbagbo.
« Puis, elle a disparu », a informé notre source au Fpi. Mais dans la semaine, elle a reçu les avocats membres du collectif d’avocats qui l’ont défendue depuis son arrestation en avril 2011 à la résidence à Abidjan de son avocat principal, Me Ange Rodrigue Dadjé. « Elle s’est retirée dans une résidence que tout le monde ne connaît pas pour se reposer », a soufflé ce membre du Secrétariat général du « Parti de Gbagbo ».
Selon toute vraisemblance, Simone Éhivet Gbagbo devrait revenir de son « hibernation » ce lundi 20 août 2017. Elle est aussi attendue dans son village à Moossou, dans la commune de Grand-Bassam, le samedi 25 août, chez ses parents.
Hervé KPODION
linfodrome.com