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Qu’est-ce qui coince pour le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ?

L’ex-ministre Hubert Oulaye, cadre du parti de Gbagbo pointe un doigt accusateur sur le régime Ouattara. C’était au cours d’un entretien réalisé mardi 23 février 2021.

Parlons de la vie du FPI. Qu’est-ce qui coince exactement pour le retour de Laurent Gbagbo ?

Ah là, je ne saurais vous le dire. On a tous assisté à ce qui s’est passé à la fin du procès à La Haye. Des avocats de l’Etat sont allés plaider pour le non-retour du Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Cela traduit l’état d’esprit du pouvoir en place qui a exprimé ce faisant son désir de ne pas voir le Président Laurent Gbagbo revenir en Côte d’Ivoire. Ce que nous avons compris puisqu’il n’y a pas été envoyé pour lui faire plaisir. C’était pour qu’il ne revienne pas. La Justice pénale ayant décidé autrement.

Qui a transféré le Président Laurent Gbagbo à La Haye. C’est le gouvernement ivoirien. Quand il est acquitté et doit regagner son pays, qui doit aller le chercher ? C’est celui qui l’a transféré, c’est-à-dire le gouvernement. Et cela fait plus de deux ans qu’il attend. Quand on dit qu’est ce qui coince, je dis c’est le gouvernement. Le Président Gbagbo devait être en Côte d’Ivoire bien avant les élections. On nous dit que le gouvernement est en train de voir et qu’il y a des choses à préparer.

Mais enfin ! Si on doit lui trouver un logement, ce n’est pas ce qui manque à Abidjan, lui trouver une garde ou un véhicule ? Mais enfin ! C’est tout ce qu’on peut attendre de l’Etat. Par respect, il a dit qu’il laissait au gouvernement le soin d’organiser son retour. A la limite, on comprend aujourd’hui que le gouvernement ne veut pas qu’il rentre en Côte d’Ivoire à telle enseigne qu’il a été obligé d’aller leur réclamer des passeports. Il n’avait pas à le faire. Mais s’il l’a fait, c’est pour leur dire qu’il peut prendre l’avion quand il veut.

Au niveau du parti, on a décidé finalement de l’option d’un retour unilatéral décidé par le Président Gbagbo car nous sommes lassés d’attendre un gouvernement qui ne se prononce pas, ne communique de façon ouverte et transparente. On ne peut pas nous reprocher aujourd’hui d’être pressé alors que cela fait deux années que la question est sur la table du gouvernement. Ce qui coince, c’est le gouvernement.

C’est en cela qu’un comité d’accueil est mis sur place pour l’accueillir ?

Finalement le secrétaire général Assoa Adou a compris qu’on le menait en bateau. Si ceux d’en face dont on attendait des gestes d’apaisement, de réconciliation véritable, ne font rien, nous n’allons pas laisser notre leader, acquitté, vivre comme un exilé dans un pays qui n’est pas le sien. Nous allons prendre nos dispositions pour lui permettre de revenir dans son pays.

Operanews

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