Tapis rouge pour Félix Tshisekedi ce 26 mai 2023 place Tiananmen. Les canons de l’hospitalité, la garde d’honneur du grand palais du peuple et les enfants des écoles qui sautillent en agitant des bouquets de fleurs. La Chine a soigné le protocole pour le président de la RDC, accueilli d’abord par le Premier ministre chinois Li Qiang, puis le président Xi Jinping et son épouse, Peng Liyuan, en robe blanche. Revue également des trois corps de l’armée du peuple en uniforme bleu, vert et blanc, sabre au clair.
Félix Tshisekedi évoque un partenariat et une amitié indéfectible entre les deux pays : « Nous avons exprimé de part et d’autre la volonté d’accroitre notre coopération par des partenariats gagnants-gagnants qui seront bénéfiques à nos deux peuples. Nous avons énormément évolué dans nos relations. Nous avons au Congo beaucoup de symboles de l’amitié entre nos deux pays. Ces symboles qui datent déjà de nombreuses années et qui montrent que dans cette coopération avec la Chine, la République démocratique du Congo peut être tirée vers le haut et ressemblé à la Chine qui nous a impressionnés par le bond en avant qu’elle a effectuée. »
Des symboles anciens comme le Palais du Peuple et le Stade des martyrs construits par les Chinois à Kinshasa, sur lesquels s’appuie la délégation congolaise pour essayer de remodeler des relations d’État à État. Objectif : décrocher un accord cadre visant à encadrer les investissements privés. Les candidats chinois qui veulent venir au Congo ne manquent pas, mais nous voulons éviter les prédateurs confie un membre de la délégation.
Au Grand palais du peuple à Pékin, rencontre entre le président Félix Tshisekedi et le Premier ministre Li Qiang, le vendredi 26 mai 2023.
« Je compte sur ces relations pour en faire profiter mon pays », a affirmé Félix Tshisekedi en préambule de son entretien avec le Premier ministre chinois, Li Qiang. « Nous aurons dans les années qui viennent un partenariat à une amitié indéfectible », ajoute le chef d’État de la RDC.
Un partenariat dans lequel l’image de la Chine auprès de la population congolaise doit changer, précise un membre de la délégation. Et pour cela, il faut revoir le fameux contrat du siècle dit « Infrastructure contre minerais ». Un nouvel accord que la partie congolaise aimerait avoir signé avant la fin de cette année.
Plusieurs ministres sont du voyage côté congolais : les Affaires étrangères, la Défense, les Finances, les Infrastructures, l’Aménagement du territoire, la Communication, le Numérique et bien sûr les Mines.
Mais cinq jours, c’est déjà court : le chef de l’État congolais a dû refuser des rendez-vous à Shanghai, face au nombre élevé des demandes. Il ira ensuite à Shenzhen avec à la clé un accord dans le numérique, probablement avec Huawei. Avant une dernière étape à Hong-Kong.