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Retraites: Mélenchon appelle les manifestants “à ne se laisser intimider d’aucune façon”

“La première consigne c’est que chacun et chacune garde son sang-froid mais ne se laisse intimider d’aucune façon”, a lancé Jean-Luc Mélenchon jeudi à Marseille, dénonçant un Emmanuel Macron jouant “la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos”.

Appelant chacun à “jeter toutes ses forces dans la bataille” contre la réforme des retraites, le leader de la France Insoumise a ironisé sur ceux qui “se gargarisent sur la violence” supposée des manifestations: “Il n’y a pas de violence dans le mouvement que nous sommes en train de vivre et qu’il y ait ici ou là quatre ou cinq poubelles qui brûlent n’est rien par rapport à ce qu’on a vu dans le passé”.

Réaffirmant que ce qui pourrait surtout “empoisonner” le pouvoir c’est “un peuple intensément mobilisé et franchement radicalisé dans son opposition à la reforme de la retraite à 64 ans”, M. Mélenchon a appelé les manifestants “à continuer à maîtriser les formes de leur action”.

Parallèlement, le leader Insoumis a dénoncé un chef de l’Etat et un gouvernement qui voudraient mettre en place “un état de droit conditionnel et conditionné”.

“On ne peut pas vivre dans un pays où on a la liberté de participer à des rassemblements sauf si il y a une arrestation préventive, dans un pays où s’applique le droit de grève sauf si le préfet décide de réquisitionner”, comme cela a par exemple été fait par la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille.

Une certitude pour M. Mélenchon: “Le soi-disant essoufflement du mouvement n’aura pas lieu, (…) les gens ne céderons pas, même si vous leur parlez avec autant d’arrogance, ils ne baisseront pas le nez”.

“Ceci s’appelle la censure populaire”, a-t-il conclu son intervention, sur le Vieux-Port, avant le départ de la manifestation, en référence à la motion de censure rejetée de justesse lundi à l’Assemblée nationale, à neuf voix près.

A Marseille, les transports sont perturbés et un des sites de l’université d’Aix-Marseille, près de la gare Saint-Charles est bloqué par des étudiants. Un cortège fourni a commencé à s’élancer, selon une journaliste de l’AFP. Sur la coupole de la cathédrale La Major, près de la mer, une banderole a été apposée: “grève générale”.

M. Mélenchon a annoncé qu’il s’exprimera à nouveau dans la soirée, après la réunion de l’intersyndicale.

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