06022023Headline:

Selon Alcide Djédjé, Konan Boniface et Dogbo Blé voulaient cesser la guerre

Le général Dogbo Blé et Konan Boniface étaient pour l’arrêt des hostilités pendant la crise de 2010, selon Alcide Djédjé. Ce seraient Simone Gbagbo et feu Aboudrahamane Sangaré qui auraient refusé la réédition du Président Laurent Gbagbo en 2011.

Les généraux Konan Boniface et Dogbo Blé refusaient la guerre
Dans une interview accordée au quotidien l’Avenir, Alcide Djédjé, l’ex-ministre ivoirien des Affaires Étrangères, a révélé que les faucons autour de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale de 2010 étaient son épouse Simone Gbagbo et feu Aboudrahamane Sangaré. Alcide Djédjé a expliqué que ces derniers s’opposaient aux propositions des médiations lors de cette crise.

Selon le diplomate, Simone Gbagbo était persuadée de sortir victorieuse de la confrontation, alors qu’il était plus réaliste de savoir qu’une petite armée comme celle de la Côte d’Ivoire ne pouvait pas résister aux autres membres du conseil de sécurité de l’ONU, dont la France, qui étaient d’accord pour que le président Alassane Ouattara soit installé au pouvoir.

Alcide Djédjé a également révélé que le général Dogbo Blé et le colonel Konan Boniface étaient favorables à l’arrêt des hostilités pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Même s’ils sont restés au service de l’ancien Président Laurent Gbagbo jusqu’à la fin, ils avaient compris que l’armée de Côte d’Ivoire ne pourrait pas faire face à l’option militaire décidée par la France.

Sauf que jusqu’au bout, par devoir et engagement, ces deux hauts gradés de l’armée ivoirienne sont restés au service de l’État officiellement représenté à cette époque par Laurent Gbagbo. À la différence du Général Konan Boniface qui a su négocier son retour en Côte d’Ivoire après l’installation du Président Alassane Ouattara, Dogbo Blé est lui en prison depuis la fin de la crise. Il a été jugé et condamné pour crime de sang.

Les propositions de la France au clan Gbagbo
Les propositions qui étaient faites par la France au Gbagbo étaient que toute la famille de l’ex-chef de l’État et tous ses collaborateurs qui étaient à l’intérieur de la résidence présidentielle puissent être exfiltrés pour être emmenés dans un pays que le président Laurent Gbagbo aurait choisi pour exil. Il devait, bien avant cela, indiquer par écrit qu’il renonçait au pouvoir avant de partir.

L’entêtement de Laurent Gbagbo était donc instigué par ses deux plus grands fidèles de l’époque que sont son ami de toujours, feu Aboudrahamane Sangaré, et son épouse Simone Ehivet Gbagbo.

La crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 a fait officiellement 3000 morts. Les révélations d’Alcide Djédjé mettent en lumière la position radicale de certains proches de Laurent Gbagbo pendant cette période difficile de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

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