Il faut souligner que cette délégation est présente en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’ouverture de la session ordinaire 2023 de l’Assemblée nationale ivoirienne et de la 14e Conférence des Présidents Section Région Afrique de l’Agence Parlementaire de la Francophonie (APF).
La décentralisation des régions et communes au cœur de cette audience
Au cours de cette visite, plusieurs sujets d’intérêt ont été abordés, notamment la participation du Sénat au comité interparlementaire de l’UEMOA. Selon Mme Bakalai Yobate, vice-présidente du comité interparlementaire de l’UEMOA : « Nous avons été honorés d’être invités à l’ouverture de la session ordinaire du parlement de Côte d’Ivoire et assistés également à la session des présidents de parlementaire de l’Apf donc en marge de ces événements, le comité interparlementaire a tenu rendre une visite de courtoisie au président du Sénat », a-t-elle dit.
Dans son intervention, elle a donné les raisons de cette visite des membres du comité interparlementaire au président du Sénat. « Nous avons à notre agenda les membres du comité interparlementaire, le Sénat doit désigner un sénateur pour participer au comité interparlementaire de l’UEMOA et c’est pour cette raison que nous sommes venus rappeler au président du Sénat d’envoyer ce sénateur qui doit siéger au comité interparlementaire de l’UEMOA. Et nous avons été honorés, le président du Sénat nous a prodigué d’utile conseils pour aller vraiment à la décentralisation pour voir comment le comité interparlementaire de l’UEMOA va prendre la question de la décentralisation. Nous avons pris acte des conseils que le président du Sénat a voulu nous donner », a laissé entendre Mme Bakalai Yobate.
« Le vrai développement devait partir de la base vers le sommet. »
Au cours de cette audience, des échanges ont également porté sur la question de la décentralisation des territoires au sein de l’UEMOA. À ce propos, le Président du Sénat a indiqué que « Le vrai développement devait partir de la base vers le sommet ».
« Effectivement, elle est venue revendiquer dire que le sénat à sa place au sein du comité interparlementaire de l’UEMOA qui réunit les 8 États d’Afrique de l’Ouest qui ont en commun le partage du franc CFA. Il y a plusieurs organismes à l’intérieur notamment comité du conseil des territoire qui est présidé par le ministre Amichia,(…) les questions de décentralisation doivent être au cœur du développement au sein de l’UEMOA. Comme nous le disons au sénat, le vrai développement part de la base vers le sommet et non du sommet vers la base », a-t-il dit.
Le développement doit être approprié par les populations et aujourd’hui, nous sommes dans une situation mondiale avec des agendas internationaux
Le président du Sénat Jeannot Ahoussou, a rappelé l’engagement du Sénat à travailler, en synergie au sein de l’organisation sous-régionale, pour une prise en compte effective des objectifs de développement durable (ODD) dans la politique de promotion des territoires et des régions. « Le développement doit être approprié par les populations et aujourd’hui, nous sommes dans une situation mondiale avec des agendas internationaux dont le plus important des agendas des nations unies sur les ODD avec les différents objectifs, il faut que ces objectifs transparaissent à travers les territoires notamment les communes et les régions », a fait savoir le président du Sénat.
Il y a une directive de l’UEMOA qui a été prise depuis longtemps qui dit que 10 % des budget de tous les États doivent revenir aux collectivités territoriales
Il a également lancé un appel aux exécutifs « Il y a une directive de l’UEMOA qui a été prise depuis longtemps qui dit que 10 % des budget de tous les États doivent revenir aux collectivités territoriales. Est-ce à dire en Côte d’Ivoire sur les 11 mille milliards FCFA si on applique les 10 % c’est 1100 milliards FCFA doivent aller aux communes et aux régions ? La directive a été prise, il faut qu’on donne force à la loi pour que l’exécutif puisse mettre cela en œuvre un peu dans tous les pays de l’Uemoa pour que nous allions résolument vers le développement, c’est-à-dire le bien-être de nos populations afin d’éviter ces crises que nous connaissons dans les pays environnant Mali, Burkina Faso parce que l’homme qui a faim n’est pas un homme libre », a-t-il souhaité son SEM Jeannot Ahoussou.