03202023Headline:

SIA 2023 : Sidi Touré vend le secteur “animales et halieutiques” ivoirien aux investisseurs étrangers

La journée du jeudi 02 mars a été entièrement consacrée à la Côte d’Ivoire, au Salon international de l’Agriculture de Paris.

Sidi Touré, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques a à l’occasion présenté les atouts de son secteur et les perspectives en matière de production, d’approvisionnement.

D’énormes potentialités

Au niveau naturel, Sidi Touré a indiqué que la Côte d’Ivoire dispose d’une « Zone Economique Exclusive (ZEE) de 200 nautiques sur 280, comprenant des exploitations offshores, des zones de pêche, une magnifique et riche façade maritime de 566 km, un plateau continental traversé par un réseau d’eaux de surface constitué par quatre grands fleuves, des lagunes, des lacs, des rivières et de nombreux bas-fonds favorables » au développement de « l’aquaculture ». D’où la mise en place de la PONADEPA. Elle dispose, pour les activités d’élevage, d’environ « 11 millions d’hectares de parcours propices à la production d’animaux domestiques ainsi que de leur alimentation à travers la valorisation de nos produits et sous-produits agricoles et agro-industriels », a-t-il ajouté.

Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques a fait savoir que la Côte d’Ivoire dispose à ce jour, de ranches et stations d’élevage ayant une superficie de 180 000 hectares, plusieurs barrages et de nombreuses retenues d’eau pour le développement de l’élevage et de l’aquaculture. Toutefois, il a souligné que « le potentiel en matière de développement du secteur des ressources animales et halieutiques est sous-exploité ». En effet, « la production nationale ne couvre que 44% des besoins en viandes (Bovins, ovins, caprins et volaille…) ; 19,1% des besoins en lait ; et 16% des besoins en produits halieutiques ». C’est pourquoi il estime que ce potentiel « constitue une réelle opportunité d’investissements, surtout face aux déficits de couverture des besoins par la production nationale ».

L’atteinte de l’autosuffisance en produits animaux et halieutiques requiert donc la mise en place d’unités de production dans toutes les chaines de valeurs du secteur. Dans le secteur de l’aquaculture, Sidi Touré a relevé que « les investissements peuvent concerner la mise en place d’unités de production aquacoles (alevins, poissons marchands et aliments), car la production aquacole nationale est évaluée à environ 5.000 tonnes. L’objectif de production affiché est de 150 000 tonnes à l’horizon 2026, équivalant à un peu plus de 343, 44 millions d’euros ».

Le besoin en alevins se chiffre à 600 000 000 tonnes soit un chiffre d’affaires en investissement de 120 milliards de FCFA
Puis d’ajouter que « L’atteinte de cet objectif est assujettie à la fourniture et la satisfaction des besoins en intrants. Le besoin en alevins se chiffre à 600 000 000 tonnes soit un chiffre d’affaires en investissement de 120 milliards de FCFA, soit 183,17 millions d’euros. Le besoin en aliments est quant à lui estimé à 2 250 000 tonnes, pour un chiffre d’affaires de 240, 82 milliards de FCFA, soit 367, 58 millions d’euros. Au niveau de la pêche, la flotte de la pêche artisanale est estimée à environ 1991 embarcations motorisées à 68% dont plus de 50% ont au moins 10 ans. La majorité est en bois, cela représente un potentiel de renouvellement de la flotte de l’ordre de 4, 13 millions d’euros. Les filets maillants sont utilisés à 64% comme engin de pêche. Cela représente un potentiel d’investissement de 17, 20 millions d’euros ».

Dans le secteur de la production animale, « la mise en place d’unités de production de produits d’élevage de ruminants à travers des Partenariats Publics Privés sur les ranches et stations, constitue également un réel attrait d’investissement. L’objectif de production de viande affiché à l’horizon 2026 est de 42219 tonnes de viande bovine 25 000 tonnes de viande ovine, 25 000 tonnes de viande de porcs et 68 000 tonnes de lait correspondant à un chiffre d’affaires cumulé de 409,39 millions d’euros. La transformation et la distribution étant des secteurs à forte potentialité économique ».

A cela, s’ajoute « la mise en place d’unités de production de volailles (poussins d’un jour et œufs). L’objectif de production est de 130 000 tonnes de viandes et 132 050 tonnes d’œufs contre respectivement une production de 75 444 tonnes pour la viande et 66 495 tonnes pour les œufs en 2021, représentant un chiffre d’affaires cumulé de 838, 72 millions d’euros », a indiqué le ministre. Cet objectif est assujetti à la satisfaction de plusieurs besoins. Notamment en poussins, estimé à 94 022 393 poussins cumulés (chaires et pondeuses) représentant un chiffre d’affaires global estimé à 72,85 millions d’euros ; en d’aliments, avec près de 511 100 tonnes soit environ 360,05 millions d’euros de chiffre d’affaires ; en médicaments et produits vétérinaires représentant un chiffre d’affaires cumulé de 57,41 millions d’euros », a-t-il expliqué.

What Next?

Recent Articles