04182024Headline:

Soro à San-Pedro crache ses verités /j’ai voté non …. ” le pouvoir du général Guéi , avait plus de légitimité que le pouvoir du président Ouattara”…..

soro et ouatara

Aujourd’hui, tout le monde peut parler, on écrit, on peut dire ce qu’on veut sans problème, c’est dans ce contexte qu’on écrit la novelle Constitution, toutes les institutions existent, l’Assemblée nationale fonctionne, donc on ne peut pas, si on est honnête, dire que la Constitution de 2000 a été écrite dans un contexte meilleur que celui d’aujourd’hui. Le président de la République a décidé qu’on aille résolument à la réforme constitutionnelle. D’abord, c’est un engagement de réviser la Constitution de 2000, mais le président a voulu aller plus loin. Il a dit, je vais proposer la 3èmeRépublique aux ivoiriens. Est-ce qu’il en a le droit oui ou non ? Je dis, il est le président de la République. La Constitution de 2000 a été écrite par un chef d’Etat, qui a plus de légitimité que qui ? Quelqu’un qui a été élu à deux reprises ? Donc, arrêtons de nous mentir. Le gouvernement de 2000, avec le général Guéi au pouvoir, avait plus de légitimité que le pouvoir du président Ouattara d’aujourd’hui, qui a été élu aux élections ? Alors lui, il a pu faire la 2ème République et puis le président Alassane, qui a été élu président de la République, chef de l’Etat, il ne peut pas écrire la 3èmeRépublique. Pourquoi, regardez- moi ça. Il va écrire et il a écrit. Cette Constitution, oui, c’est vrai, n’est pas la meilleure Constitution au monde.

Le président de la République a été lui-même, le premier à dire qu’il y a certainement des choses, qu’on peut améliorer dans cette Constitution. Le président Ouattara, lui-même, il y a des articles, si ce n’était que lui seul, il allait les changer. Mais, une Constitution ne peut pas être personnalisée, la Constitution doit être générale et impersonnelle, et je suis témoin. Si vous faites un effort de recherche, vous verrez, parce qu’avec le président Ouattara, nous avons discuté article après article et si vous regardez très bien la Constitution, qu’il y a des formulations qu’on a emprunté à la Charte de  l’Union Africaine, de la Cedeao, à l’Uemoa, et à l’accord de Linas Marcoussis. Et je peux vous donner ces articles, donc la Constitution est le fruit d’un compromis. Bédié voulait qu’on mette tel mot dans la Constitution, on a discuté, on a fini par reformuler, on a écrit d’une certaine façon. Moi-même, je suis allé voir le président, pour qu’on écrive tel article, comme cela et le président a demandé au rédacteur, de prendre en compte mes observations etc, etc.  C’est comme cela nous avons discuté, discuté et peut-être que le texte qui avait été envoyé à l’Assemblée nationale était à sa 12ème ou 13ème version.  Donc cette Constitution est le fruit d’un compromis. Et un compromis veut dire que le président Ouattara a accepté de donner certaines choses, de faire des concessions, d’accepter des choses qu’il n’aurait pas accepté, de gagner un peu ici, de donner un peu ici, c’est ça le compromis. Donc je veux bien que certains critiquent la Constitution, c’est normal.

 Moi, je n’ai pas encore vu un pays où tout le monde est content. Si, vous connaissez ce pays, vous me le montrez, je vais aller vivre là-bas. Et puis prendre leur nationalité et être président de l’Assemblée nationale là-bas. Il n’y a pas de pays où tout le monde est content, du matin au soir. Donc, c’est normal que d’autres ne soient pas contents. C’est normal que d’autres ne soient pas heureux. Et là, que je dise à mon doyen, Bamba Moriféré, que je respecte, parce qu’il a été cohérent depuis 1990, c’est là, lui et moi, on diverge. Parce que je sais qu’il veut que tout soit parfait dans la Constitution, tout de suite. Mais moi, je lui dis tactiquement, cette Constitution, elle est déjà bonne, prenons là, et on va l’améliorer, voilà la différence. Prenons cet acquis et puis nous allons améliorer la Constitution. Essayons la 3ème République et améliorons la 3ème République. D’autant plus que le président lui-même a dit n’est pas forcément parfaite, mais il y a des acquis. On ne peut pas dire que cette Constitution ne contient pas le progrès, n’intègre pas les avancées démocratiques. Moi, je suis d’accord que désormais que le Parlement puisse procéder à la révision de certains articles de cette Constitution. Chers populations de San-Pedro, je vous l’ai dit, que j’allais vous parler, la Constitution de la 3ème République et ça je m’adresse à tous ceux qui disent, qu’ils ont de l’admiration, pour moi, je vous demande d’aller voter oui. Ceux qui ont de l’admiration, qui admirent Guillaume. Je vous l’ai dit une Constitution est d’abord générale et impersonnelle. Je me souviens certains sont venus me voir, pour me dire, Guillaume, mais  le dauphinat constitutionnel, tu ne seras plus dauphin constitutionnel, si on rentre dans la 3èmeRépublique, ah nous on n’est pas d’accord, il faut que le dauphinat constitutionnel reste avec toi. Moi je dis est ce que je suis né avec dauphinat constitutionnel. Je ne suis pas né dauphinat constitutionnel. Et puis honnêtement, le dauphinat constitutionnel, ça apporte quoi à qui. Pendant 5 ans, j’ai été dauphin constitutionnel, ça m’a apporté quoi ? Ça ne m’a pas donné deux voitures, deux maisons, de l’argent. Bien au contraire, ça m’a attiré la jalousie, la calomnie, les intrigues. C’est une position difficile d’être dauphin constitutionnel. Parce que tu es dauphin constitutionnel, dès que le président a mal à la tête, on dit voilà Guillaume est content le président à mal à la tête, il veut que sa migraine s’aggrave et il va devenir président. Dès que le président a un palu, quand je veux l’appeler pour lui souhaiter bonne guérison, dès que le téléphone va sonner, on dira voilà, il appelle le président pour voir s’il est agonisant. C’est une position morbide et sordide. Parce que tu es dauphin constitutionnel, tu veux être président par mort, c’est-à-dire que tu attends que l’autre meure, pour que tu deviennes président. Ce n’est pas une position tenable. Moi, je suis content et je souhaite que le dauphinat constitutionnel parte. Donc, si vous m’aimez aller voter oui. Parce que je puis vous assurer que le destin de tout homme, dépend de Dieu. Parce que tu peux vouloir de battre pour quelque chose, tu penses que tu te bats avec toute ton énergie, tu donnes des coups de poing ici, tu donnes des coups de pieds ici, tu ta bats pour avancer mais ce n’est pas fait pour toi, au moment d’atteindre à 2 secondes, tu tombes raid mort. Donc, pourquoi, se fatiguer.

Par contre, si c’est écrit dans ton destin, tu vas devenir quelque chose, mais si tu fuis, et c’est là qu’on dit on croise son destin par le chemin qu’on prend pour l’éviter. Ceux qui sont partisans de Guillaume Soro, allez dire oui à la Constitution. On me dit cette Constitution prévoit un vice-président, je vais même vous dire que ce débat je l’ai fait avec le président de la République, parce qu’effectivement quand on assure l’intérim  du président de la République et qu’on vous dit d’organiser les élections en 90 jours, c’est quasi intenable. Je pense et c’est la philosophie du président de la République, la création du poste du vice-président va permettre d’accentuer de consolider la stabilité de la Côte d’Ivoire. Parce que la Côte d’Ivoire a trop souffert de l’instabilité depuis bientôt 20 ans. Le président veut donner de la visibilité, de la lisibilité sur le long terme aux institutions de la République. Ensuite qu’est ce que les gens reprochent à la Constitution, certains disent pourquoi, on veut créer un Sénat, alors qu’ils étaient d’accord pour qu’on crée le Sénat. Ou bien, c’est parce que c’est le président Ouattara qui veut instituer le Sénat que c’est mauvais. Sinon dans tous les programmes des candidats en 2010, ils ont dit qu’ils allaient le Sénat en place.

Même dans la Constitution de 2000, il y avait le Sénat, c’est parce que ça n’a pas été institué. Le président dit je veux créer le Séant et là c’est important et je m’adresse aux députés. Il faut penser à l’avenir de la Côte d’Ivoire d’abord. Mais, non vous n’êtes pas nés député, pensons à la Côte d’Ivoire et pensez à la Côte d’Ivoire, c’est penser à l’intérêt général. Parce que si chacun veut penser à ses intérêts d’abord privés, personnels, spécifiques, mains on va détruire le pays. On ne peut écrire une Constitution pour quelqu’un ou contre quelqu’un. La Constitution doit prend l’intérêt général, l’intérêt de tous les ivoiriens”.

 

Auteur: Santa-Yerim – ivoirematin

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