Alors que certains de leurs camarades étaient en route pour Abidjan, ce mercredi 10 mai, une cinquantaine d’ex-combattants en colère a investi la préfecture de région de Bouaké.
Menés par Ouattara Amadou, porte-parole adjoint de la Cellule 39, dénomination tirée du préfixe de leur numéro matricule « 39 », les ex-combattants disent s’opposer à toute négociation avec le pouvoir. « Nous ne nous reconnaissons pas en ces groupes » a déclaré le porte-voix des démobilisés, faisant référence à la délégation venue à Abidjan pour rencontrer le président de la République. « Nous nous sommes battus pour restaurer la démocratie en Côte d’Ivoire. Ce que nous voulons, c’est notre argent » a-t-il poursuivi. Dénonçant également des tentatives de division, dans le seul but de fragiliser “le mouvement’’, Ouattara Amadou a prévenu : « nous ne sommes pas à la solde de certains hommes politiques qui veulent tirer profit de notre lutte ».
Au bout d’une heure de négociations avec le secrétaire général 1, Koné Vakaba, le préfet de région absent, les ex-combattants ont regagné leur base avec l’assurance que leurs revendications seront prises en compte. Une assurance donnée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, joint par l’autorité préfectorale.
par Pascale Andrée