04242024Headline:

Surenchère au Gabon : un expert informatique ivoirien arrêté , Diané limogé mais pas “brûlé”

ncho-yao
La rumeur de cybercriminels ivoiriens agissant en vue de pirater les installations de l’instance chargée des élections au Gabon , semble avoir fait une victime innocente , à savoir l’expert N’cho Yao parti à Libreville pour des formations en sécurité informatique. Ses proches assurent n’avoir aucune nouvelle de lui depuis quelques jours , et craignent qu’il soit impliqué à tort , ou pris en otage , dans ce qui se passe dans le pays, alors même que son nom n’a pas été cité .

Au sujet de cette intervention des jeunes ivoiriens , le porte parole du gouvernement ivoirien a dit : ” Nous sommes en train de mener nos propres enquêtes pour savoir exactement le rôle qu’ils ont pu jouer. Il arrive comme partout ailleurs que les candidats se dotent de structures permettant de traiter en parallèle les données d’une élection. Les enquêtes se poursuivent. Si nous savons le niveau d’implication de ces jeunes, en ce moment nous aviserons. Pour le moment, pour ce que nous savons , ce sont des jeunes Ivoiriens qui auraient de façon totalement indépendante pris le parti pour travailler pour un camp. Il s’agit de prestation professionnelle “.

Selon une source proche du dossier , le camp du président Ali Bongo a voulu faire diversion de la manipulation , et de la surenchère au sujet de ces jeunes qui ont mis en place une plateforme informatique permettant de faire remonter les résultats d’une élection en temps réel, bureau de vote par bureau de vote et avec tous les détails.

Cette plateforme qui a déjà fait mouche en Guinée Équatoriale et au République du Congo , avait été proposée aux deux camps en lice au Gabon , pour avoir des élections transparentes.

Le camp du président Ali Bongo n’a pas accepté d’utiliser cette plateforme tandis que celui de Jean PING a décidé de faire bonne marche avec cet outil innovant et doté d’une technologie surdimensionnée.

Après découverte par le camp Ali Bongo de l’achat de la plateforme par le camp PIng , une stratégie de discrédit visant à étendre une rumeur faisant allusion à l’existence d’une tribu de pirates venue d’Abidjan (capitale de la Côte d’Ivoire) pour introduire un système de vole d’informations électorales a été arrêtée et mise en application.

Au sujet du conseiller du président ivoirien qui a été limogé , le porte parole du gouvernement ivoirien a fait cette importante clarification : ” Le chef de l’état n’admet pas ce type d’intrusion dans les affaires qui concernent un pays ami , souverain. C’est pourquoi il a pris la décision immédiatement de mettre fin à ses fonctions ( de Mamadi Diané) . Ce qui montre bien qu’il est totalement détaché de ce qui s’est passé. C’est un comportement , une attitude d’une personne. Il n’y a pas ici d’action de l’Etat. C’est l’action d’une personne et cette dernière a été sanctionnée ” .

Et de poursuivre : ” Chacun de nous est libre. Je n’ai pas de commentaire particulier à faire. Cette personne (Mamadi Diané) éventuellement s’expliquera sur ce qui s’est passé. Ce que nous savons , ils entretiennent (Ndlr Diané et Ping ) des relations amicales de très longue date. Ça n’a rien à voir avec l’Etat de Côte d’Ivoire. Chacun a ses amis comme chacun a ses frères , cousins , cousines y compris au plus haut niveau de l’Etat. On n’y peut rien. Le chef de l’Etat n’a pas à contrôler ce que chacun fait autour de lui. Chacun est responsable des actes qu’il pose aussi ». Dont acte !

Alice Ouédraogo

afrikipresse.fr

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