Après le départ de feux de forêts dans le nord du pays, vient aujourd’hui le tour du Sud. Un incendie s’est déclaré, ce mardi 25 juillet, dans plusieurs points au niveau de la palmeraie d’Addis, située dans la province de Tata, poussant certains habitants à l’évacuation.
Selon les données émises par les autorités locales, dont dispose Hespress FR, immédiatement après l’alerte, toutes les équipes ont été mobilisées afin de maîtriser l’incendie, annonçant que « le feu n’est pas encore totalement maîtrisé ». Les responsables ont ajouté que les équipes d’intervention composées des éléments de la Protection Civile, des Forces Armées Royales, des Forces Auxiliaires, de la Gendarmerie Royale, sont toujours mobilisées sur place.
Une grande partie de l’oasis d’Addis a été détruite par le feu qui a réduit en cendres une vaste étendue de palmiers. D’après la même source, « les années successives de la sécheresse et la canicule qui pèse sur le Royaume ne sont pas les principales causes de cet incendie, mais aussi le manque d’intérêt dont souffrent les oasis ».
Bien que les autorités aient réussi à maîtriser le feu à près de 95%, des zones de l’oasis restent toujours menacées par d’autres incendies en raison de la vague de chaleur actuelle et des vents violents qui soufflent sur cette région et qui risquent d’attiser les derniers foyers incirconscrits.
À cet égard, l’Agence Nationale des Eaux et des Forêts (ANEF) recommande aux habitants vivant à proximité des oasis, ainsi qu’aux travailleurs et aux estivants, de prendre des précautions et de faire preuve de prudence. L’agence souligne aussi « la nécessité d’éviter toute activité susceptible de déclencher un incendie, et de signaler rapidement aux autorités locales toute fumée ou tout comportement suspect ».
Depuis le début de l’été 2023, l’ANEF émet quotidiennement des bulletins spéciaux basés sur des données scientifiques. Ces bulletins comprennent des « cartes de prévision » précisant les zones sensibles et exposées au risque d’incendie de forêt, ainsi que des données relatives aux niveaux de danger dans chaque région selon des critères spécifiques.
Par conséquent, le dispositif estival de surveillance et d’intervention demeure à son niveau de mobilisation maximum, car les prochains jours et semaines représentent une période à haut risque de propagation des incendies.
Pour faire face à cette menace grandissante, l’ANEF a élaboré, en collaboration avec les différents partenaires concernés, un nouveau Plan Directeur de Gestion Intégré des Incendies de Forêts pour la période 2023-2033. Il vise à renforcer le processus d’alerte précoce et la coordination pour la lutte contre les incendies.
En outre, des programmes annuels de sensibilisation de la population locale et des estivants ont été mis en place pour les sensibiliser à la vigilance et à la réduction de l’utilisation du feu afin de prévenir les incendies. Des interventions sur le terrain pour combattre ce fléau ravageur et les secours seront effectuées à la fois à terre et dans les airs, avec une coordination continue et étroite avec tous les partenaires impliqués, en utilisant tous les moyens terrestres et aériens disponibles.
Par ailleurs, le Maroc ne fait pas l’exception. Suite à cette hausse du mercure qui étouffe les pays de la Méditerranée, plusieurs régions combattent avec ardeur les flammes qui ravagent le paysage méditerranéen.
D’un continent à l’autre, les flammes provoquent des scènes de chaos dans les régions touchées, endeuillant de l’Algérie à la Grèce, et aggravant le bilan carbone de la zone.
En Algérie, de violents incendies ont ravagé le nord-est du pays, ayant fait 34 morts et décimé des familles notamment près de Toudja, où 16 personnes ont été brûlées vives dans leur fuite.
La menace s’étend. La Tunisie, à son tour, connaît des incendies dans des forêts de pins, près de la frontière avec l’Algérie. Ces feux ont poussé au moins 300 personnes à être évacuées par mer et par terre, alors que les températures avoisinent les 50 degrés Celsius.