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Tout sur ce qu’il reste à la résidence du général Robert Guéï à l’ouest, 16 ans après son assassinat.

A l’entrée de Kabakouma, village natal de feu Robert Guéï, se dresse fièrement le mausolée où il a été enterré. C’est une sorte de case traditionnelle aux parois vitrées. Avec un toit surmonté par une fine croix chrétienne. Est contigüe au caveau, la cour familiale où sont bâtis une modeste habitation et un appatam construit dans l’angle gauche. Sur chacun des six piliers de l’appatam, sont incrustées dans le mur, de belles images sculptées sur bois par Robert Guéï lui-même. Images relatant des scènes de la vie quotidienne dans un village Dan.

Un jongleur traditionnel ou un échassier ici, un batteur de tam-tam ou une pileuse de riz là. « Robert Guéï aimait sculpter sur bois. C’était sa distraction favorite quand il venait au village », a fait observer Wohi Mayéré, un des neveux du disparu, notre guide du jour.

Ces objets d’art sculptés se retrouvent également dans la résidence personnelle à Goussésso, à 4 km de Kabakouma. Une résidence bâtie sur environ une superficie de 2 ha, dans une forêt presque dense. Elle est entourée de toutes parts de profondes vallées surmontées, par endroits, par une chaîne de montagnes considérées comme des remparts naturels difficilement franchissables. C’est l’ensemble de ce paysage qui entoure cette résidence à Gouéssesso, qui a donné naissance à l’expression « Guéïland » peu avant l’assassinat du chef de l’Etat, le général Robert Guéï le 19 septembre 2002. Durant plus d’une décennie, cette résidence était presque abandonnée. Envahie par de hautes herbes, toutes les installations tombaient en ruine. Du logement personnel du maître des lieux, un immeuble circulaire d’un niveau, construit aux bâtiments où logeaient les soldats chargés de la garde, en passant par le garage et l’étable, les termites ont eu raison des objets d’art sculptés sur bois, exposés dans les différents angles de la cour. Justement, les six robustes chevaux au pelage chatoyant, objets, hier, de grande curiosité, sont morts des mois après la disparition du « maître ». Faute de soins et de nourriture. Aujourd’hui, les choses ont changé. La résidence connaissait un début de réhabilitation au moment de notre passage, le 21 septembre 2018. C’est dans ces locaux en chantier, que les militants de l’Udpci, venus de divers horizons, après le pèlerinage à Kabakouma, ont communié autour d’un repas offert par la direction du parti, dans la soirée du 21 septembre 2018.

3 millions de francs Cfa. C’est la valeur de l’enveloppe offerte par le chef de l’Etat Alassane Ouattara à la population de Kabakouma, en guise de soutien financier pour l’organisation de la cérémonie d’hommage au général Robert Guéï. Cette somme a été remise à Kabakouma, par l’entremise d’Albert Mabri Toikeusse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et président de l’Udpci. Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a fait don de 2 millions de FCfa à Kabakouma. Sensibles et reconnaissantes, les populations de Kabakouma et de Biankouma ont exprimé aux donateurs, leur infinie gratitude, par le canal de Gonéty Prosper et Maniga Gba Jean Jacques, respectivement Porte-parole des cadres originaires de Kabakouma et maire de la commune de Biankouma

16 ans après, à Gouéssésso, se dressent encore fièrement au milieu des gros arbres, trois édifices majeurs : l’appatam où se tenaient les premières réunions qui ont abouti à la création de l’Udpci, la case où habitait le capitaine Fabien Coulibaly (aide de camp de Robert Guéi ; Ndlr) et la résidence de l’ex-chef de l’Etat.

DREAUX Sigui Maurel (Correspondant régional)

fratmat.info

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