Dans sa parution n°3083 du 9 au 15 février 2020, Jeune Afrique révèle comment le président Alassane Ouattara prépare sa réforme constitutionnelle.
Selon notre confrère Jeune Afrique, Alassane Ouattara n’a pas encore tranché plusieurs points, notamment le poste de vice-président. La suppression de la fonction de Premier ministre au Sénégal, poursuit notre confrère qui cite des proches du président ivoirien, l’a conduit à s’interroger sur l’utilité de conserver ce poste de colistier créé en 2016. En cas de maintien de la vice-présidence, les attributions de son titulaire pourraient évoluer.
Il ne serait plus élu en même temps que le chef de l’Etat, mais nommé après l’élection de ce dernier, indique le journal. Il perdrait ainsi le statut de dauphin constitutionnel que lui confère le texte actuel. Le Premier ministre succéderait alors au président en cas de vacance du pouvoir.
Une option qui permettrait par exemple à Ouattara, s’il décidait de se représenter, de garder Amadou Gon Coulibaly à la Primature et de nommer un vice-président issu du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) du président Henri Konan Bédié.
Cependant, la réintroduction d’une limite d’âge (à 70 ou 75 ans) est écartée. Le groupe parlementaire du parti au pouvoir, majoritaire à l’Assemblée nationale, pourrait toutefois la proposer au moment du vote du projet. La nouvelle loi devra être approuvée par la majorité des deux tiers (236 voix) au Parlement avant fin avril 2020.