Une vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux : François Hollande piégé par un célèbre duo d’humoristes russes, qui avaient déjà réussi à berner des dizaines de personnalités mondiales. L’ancien président français pensait avoir une conversation sur Zoom avec son ancien homologue ukrainien Petro Porochenko. C’était en réalité un canular, mené de main de maître par les humoristes russes Vovan et Lexus, aux méthodes rodées.
À aucun moment, ni lors des échanges de mails préalables à l’entretien, ni au cours de la conversation elle-même, François Hollande et ses équipes n’ont eu le moindre doute, confie son entourage.
Les deux anciens dirigeants se tutoient, ont passé de longues nuits côte à côte à négocier les accords de Minsk, signés par l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne en 2015, et auxquels Vladimir Poutine a mis fin en reconnaissant les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk.
Ces accords reviennent à trois reprises dans la bouche du faux Petro Porochenko pour faire dire cette phrase à François Hollande : « C’est précisément pendant ces sept ans, qu’il y a eu pour l’Ukraine des moyens de se renforcer. »
Il n’en fallait pas plus pour mettre la blogosphère en ébullition. « François Hollande avoue que les accords de Minsk étaient faits non pas pour être respectés, mais pour préparer l’Ukraine à l’offensive ! », s’offusque le patron du mouvement d’extrême droite Les Patriotes, Florian Philippot, sur Twitter.
Pourtant, François Hollande ne fait que répéter ce qu’il avait déjà confié au Kyiv Independant, relève-t-on dans son entourage : s’il est indéniable que ces dernières années ont permis à l’armée ukrainienne de se renforcer, à aucun moment François Hollande ne déclare que c’était là l’objectif de ces accords.