Ouattara aurait du démissionner après le vote de la nouvelle constitution, selon Nestor Koffi
L’annonce de la probabilité d’une troisième candidature du président Alassane Ouattara lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les milieux politiques.

Membre du Bureau politique du PDCI-RDA, Nestor Koffi n’en croit pas ses oreilles après lecture des propos du chef de l’Etat selon lesquels la nouvelle constitution ivoirienne lui donne droit à encore deux autres mandats présidentiels. «Le président de la République, Alassane Ouattara, de Côte d’Ivoire, dit que tout le monde peut se présenter à la magistrature suprême en 2020. Ce n’est pas tout à fait vrai. Sauf lui même, puisqu’il est à son deuxième et dernier mandat selon la constitution sous laquelle il a été élu en 2015 qui ne confère que 2 mandats de 5ans. Sinon, oui tous les autres Ivoiriens peuvent se présenter», a-t-il commenté.

Selon Nestor Koffi, en tant que ”garant des institutions et lois”, Alassane Ouattara ”doit rendre son tablier pour le respect de la démocratie en conformité avec notre loi fondamentale”. «Sinon, s’il voulait un 3 è mandat, il aurait fallu démissionner après le vote de la constitution qui crée la troisième République pour tirer s’il était réélu, sa légitimité de cette dernière. Comme il ne l’a pas fait, il reste sous le sceau de la constitution dont il a été élu en 2015, c’est ça le droit si nous sommes dans pays de droit», a-t-il rappelé.

Pour ce cadre du PDCI-RDA, il faut dès à présent que ce débat juridique soit ouvert et ne pas attendre 2020. «Sur ce point, nous interpelons le président Francis Vangah Wodié, le juriste monsieur Faustin Kouamé et le professeur Ouraga Obou, l’auteur de cette nouvelle constitution, pour éclairer la lanterne des Ivoiriens, afin de nous éviter un nouveau conflit», a-t-il prévenu.

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